L’agriculture biologique est un mode de production qui exclut la culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM) et l’usage de fertilisants de synthèse ou d’intrants chimiques (pesticides, herbicides). Elle favorise, en revanche, la rotation des cultures et le recyclage des matières premières naturelles. Surtout, elle privilégie le respect de l’environnement à l’amélioration des rendements. Le principe de l’agriculture biologique est le respect de la nature, de la biodiversité et du vivant : le mode de production de l’agriculture bio est en phase avec les cycles naturels et les activités des sols. Le mode d’exploitation agricole biologique ne recourt pas aux engrais chimiques, ni aux pesticides de synthèse et encore moins aux organismes génétiquement modifiés (OGM). L’agriculture biologique est encore largement minoritaire en France tant du point de vue du nombre d’exploitations agricoles que de la part des surfaces agricoles. Toutefois, avec un peu plus de 3% d’exploitations agricoles bio et près de 2,5% des surfaces agricoles biologiques. Il reste encore du chemin à parcourir avant d’atteindre les objectifs ambitieux de Grenelle.
Agriculture biologique
Ne nous méprenons pas, un produit bio n’est pas un produit diététique aux vertus amincissantes. Il s’agit d’un aliment issu d’une culture spécifique dans laquelle l’utilisation de pesticides ou d’engrais est minime voire inexistante. Il doit être composé à 95% d’ingrédient issu d’un mode de production agricole "biologique", c'est-à-dire qui recourt à des substances non synthétiques. Bien que jouant sur la corde "santé", un aliment bio comprend les mêmes caractéristiques nutritionnelles qu’un aliment courant. Tous les produits bios portent sur leur emballage le logo officiel "AB" (Agriculture Biologique). Plusieurs raisons peuvent vous inciter à vous convertir au bio. Tout d’abord revenir au naturel...
• Comment reconnaître les produits issus de l’agriculture biologique… : Depuis le début des années 1990, les produits issus de l’agriculture biologique sont commercialisés en France sous le label "AB". Ce label est décerné par l’un des six organismes agréés (Ecocert, Qualité-France, Ulase, Agrocert, SGS et Aclave). Pour le décrocher, les agriculteurs "bio" doivent répondre à un cahier des charges précis : utilisation d’engrais naturels, alternance des cultures et respect des jachères… Pour consommer des produits bios, il est possible de s’inscrire dans une AMAP.
Les coopératives et paniers bio
Les producteurs bio ont le choix, pour distribuer leurs produits, entre plusieurs circuits différents : coopératives ou groupements faisant le lien entre eux et les consommateurs. Pour s’approvisionner en produits biologiques, le choix s’est nettement élargi au cours de ces dernières années. Désormais, vous pouvez fréquenter un des 275 magasins du réseau Biocoop, qui vise à développer l’agriculture biologique.
• Pour aller plus loin : Mais si vous voulez vous engager davantage auprès des agriculteurs, il existe les AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). Au sein de ces associations, les consommateurs se regroupent autour d’un ou plusieurs paysans et s’engagent à acheter leur production pour une année par exemple. Les paysans, assurés ainsi de trouver des débouchés pour l’ensemble de leur production, garantissent une agriculture de qualité. Ce système a d’ores et déjà permis à de petits producteurs de sauver leur ferme...
Produits bio, pourquoi ils coûtent plus cher
L’Agence bio a organisé mardi 9 juin une conférence sur le thème "Le Bio : un autre rapport qualité prix". Des intervenants de différentes filières (élevage, pain, vin…) ont expliqué pourquoi les produits bio coûtent plus cher que les produits conventionnels. « Produits bio, produits de bobo… » Lorsqu’on voit les différences de prix entre les denrées issues de l’agriculture conventionnelle et ceux de la bio, on est en droit de se demander si manger biologique n’est pas réservé à une certaine classe sociale. Aujourd’hui, les grandes enseignes de distribution font l’effort de proposer des gammes produits siglés « AB » à moindre coût, mais la majorité des produits « 100% naturels » restent chers. Un produit issu de l’agriculture biologique peut être jusqu’à deux fois plus cher. Cette différence de prix s’explique notamment par la production à petite échelle.