Le commerce équitable est un partenariat dont l’objectif est de parvenir à plus d’équité dans les échanges entre les pays du Nord et ceux du Sud. Cette démarche garantit aux petits producteurs une juste rémunération grâce à l’instauration d’un prix minimum. Ce dernier se répercute sur le montant du produit à la vente, plus cher que la moyenne du marché. Le commerce équitable est censé contribuer au développement durable, en favorisant l’instauration de relations économiques solides, des conditions de travail décentes et la préservation de l’environnement. Au niveau international, les organisations de commerce équitable se sont entendues en 2001 sur une définition commune du commerce équitable : « Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète.
Les critères généraux du commerce équitable
Le commerce équitable se base sur une série de critères à respecter pour aboutir à plus d’équité dans les échanges commerciaux. Cependant, il est difficile de définir une liste claire et exhaustive des « critères du commerce équitable », puisque ceux–ci ne sont pas toujours les mêmes en fonction des différentes approches du commerce équitable. Même à travers des formulations différentes, on voit ressortir de grands principes repris globalement par la majorité des acteurs du commerce équitable : Travailler avec des producteurs défavorisés ; Des relations commerciales plus justes et sur le long terme ; Respect des droits de l’Homme et des droits de l’Homme au travail ; Transparence sur les activités ; Fonctionnement démocratique des organisations ; Préservation et la valorisation des cultures et savoir-faire locaux ; Des modes de production intégrant les préoccupations environnementales ; Accepter le contrôle du respect des critères ; Soutien aux producteurs et le renforcement.
• Invention du commerce équitable : La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), en 1964, marquera la première reconnaissance internationale de ce que l’on appellera le « commerce équitable » (ou « commerce juste » dans d’autres langues) par le slogan «Trade, not Aid! », lancé par des producteurs des Pays du Sud. Ce leitmotiv sera repris à leurs comptes par ces associations pour expliquer leur vision du développement des pays dits « pauvres », visant à rompre avec la logique d’assistance et de coopération classique.
• Labels : Max Havelaar et les autres : Des dizaines de logos différents figurent sur les produits dits "équitables" vendus en France, ce qui sème le trouble chez des consommateurs pourtant de plus en plus sensibles à la philosophie du commerce équitable. Le principal label est Max Havelaar, qui figure sur près de 90% des produits équitables vendus en France. Cette association est membre de l’organisme FLO (Fairtrade Labelling Organisations International), qui a défini un cahier des charges exigeant pour la certification des produits équitables.
Achat équitable, achat militant
Plus de 80 % des Français ont entendu parler du commerce équitable. Pourtant, ils dépensent en moyenne chaque année moins de 3 euros dans des produits labellisés. Une tendance, certes en nette progression depuis 5 ans, mais qu’il convient de conforter. Les enjeux sont de taille. Le commerce traditionnel génère de fortes inégalités entre les pays producteurs du Sud et les consommateurs du Nord. Pour les réduire, la Plate-forme pour le commerce équitable (PFEC) lutte pour promouvoir une démarche d’achat plus responsable en limitant notamment le recours aux intermédiaires entre producteurs et acheteurs. L’offre de produits équitable est désormais large. De l’artisanat aux cosmétiques, en passant par les produits alimentaires qui représentent la plus grande partie des achats effectués par les consommateurs. Initié aux Pays-Bas au début des années 60, le commerce équitable s’appuie sur 5 principes : Assurer une juste rémunération aux producteurs pour leur permettre de répondre aux besoins de leur famille en matière de santé et éducation ; Contrôler le respect les droits en proscrivant l’exploitation des enfants.