Selon la Convention des Nations Unies sur la désertification, le terme "désertification" désigne la "dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides". La désertification est un phénomène naturel, la conséquence des variations climatiques et des activités humaines et peut entraîner la détérioration de la végétation, l’érosion des sols et le déplacement de populations. La désertification est la dégradation de la terre dans des zones arides, semi-arides et arides semi-humides. Elle est causée en premier par l'activité humaine et par les variations climatiques. La désertification ne s'applique pas à l'expansion des déserts existants. Elle se produit car les écosystèmes des terres sèches, qui couvrent un tiers des terres au monde, sont extrêmement vulnérables à la surexploitation et à l'usage inapproprié de la terre. La pauvreté, l'instabilité politique, la déforestation, le surpâturage, et les mauvaises pratiques d'irrigation peuvent tous attaquer la fertilité du sol. Plus de 250 millions de personnes sont directement touchées par la désertification. De plus, environ un milliard de personnes dans plus d'une centaine de pays sont en danger. Ces personnes sont, pour beaucoup, les gens les plus pauvres, les plus marginalisés et politiquement faibles au monde.
Causes principales de la désertification
La désertification est causée par une combinaison de facteurs qui évoluent dans le temps et varient selon le lieu. Ceux-ci comprennent des facteurs indirects, tels que les facteurs socio-économiques et politiques, la pression démographique et le commerce international, ainsi que des facteurs directs, comme les modèles et pratiques d’utilisation des sols et certains processus liés au climat. Le sol, cette précieuse couverture qui est la chair même de notre planète, est très lente à se constituer, mais peut être détruite avec une rapidité terrifiante. Alors que la formation d’une fine couche de terre peut prendre plusieurs siècles, il suffit de quelques saisons pour la balayer. Aujourd’hui, le sol s’abîme rapidement partout dans le monde. La faune et la flore soient capables de s’adapter aux milieux arides, la désertification a des conséquences graves.
• Facteurs sociaux, économiques et politiques : Les principales causes de la dégradation des terres sont des politiques menant à une utilisation non durable des ressources et le manque d’infrastructures de soutien. Inversement, ceci souligne l’importance d’intervenir au niveau des politiques et des infrastructures publiques. L’agriculture peut donc jouer un rôle positif ou négatif, selon la façon dont elle est gérée. Ceci dépend à son tour des ressources socio-économiques disponibles, des politiques adoptées et de la qualité de la gouvernance. Les institutions locales, par exemple les réseaux sociaux et les instances locales en matière d’aménagement, peuvent contribuer à empêcher la désertification.
• Avatars de la mondialisation : Plusieurs tendances actuelles de la mondialisation amplifient ou atténuent la propension à la désertification en levant les barrières régionales, en affaiblissant les liaisons locales et en augmentant l’interdépendance au sein des populations et entre les pays. La mondialisation peut encourager ou empêcher la désertification, mais elle renforce de toute façon les liens entre les facteurs locaux, nationaux, sous-régionaux, régionaux et mondiaux liés à la désertification. Des études ont montré que la libéralisation du commerce, les réformes macro-économiques et la volonté d’augmenter la production pour l’exportation peut mener à la désertification. Une grande partie des marchés floraux de l’Union Européenne sont approvisionnés grâce à des importations issues de pays situés dans les zones sèches (comme le Kenya et Israël).
• Pratiques et modèles d’utilisation des terres : Les changements dans l’exploitation des terres sont des réponses à des modifications des services fournis par les écosystèmes, et ils influencent à leur tour cette fourniture de services. Historiquement, les moyens d’existence dans les zones sèches ont toujours reposé sur un mélange de chasse, de cueillette, de culture et d’élevage animal, dans des proportions variées selon l’époque, l’endroit et la culture. Un climat rude et imprévisible, associé à des facteurs socio-économiques et politiques changeants, a forcé les habitants des zones sèches à être flexibles dans leur manière d’exploiter la terre. Dans certaines régions, cela a mené à des conflits interculturels et à la désertification parce que les fermiers ont chacun revendiqué l’accès et l’exploitation des mêmes terres.