L’Opéra Garnier est un véritable chef d’œuvre architectural du Second Empire. Colonnes sculptées, escaliers en marbre et plafond décoré : venez découvrir un bâtiment magnifique lié à l’Histoire. Le Palais Garnier est de nos jours le bâtiment le plus représentatif du Second Empire. De style essentiellement baroque, il se caractérise par son côté éclectique. L’intérieur est également particulièrement fastueux. Louis XIV, grand amateur d’art, fonde l’Académie royale de musique en 1669. S’ensuit la construction de diverses salles d’opéra. La Palais Garnier est la treizième salle depuis la création de cette institution. Son édification résulte de Napoléon III. Le 14 janvier 1858, alors que l’Empereur se rend en carrosse à l’Opéra, des anarchistes italiens lancent des bombes sur la foule. Napoléon III réchappe à l’attentat mais celui-ci fait huit morts et près de 150 blessés. Suite à cet événement, il décide de faire construire une nouvelle salle, pour laquelle il aurait son propre accès. On organise un concours international pour désigner l’architecte qui bâtira de cet opéra. En 1871, un jeune inconnu l’emporte : Charles Garnier. La construction de l’édifice va durer quinze ans. Elle sera interrompue au gré de l’histoire et des événements politiques en France à cette époque. La guerre contre la Prusse en 1870, la chute de l’Empire et la Commune retardent les travaux. Le Palais Garnier est inauguré le 5 janvier 1875, sous un régime républicain.
L'Opéra aujourd'hui
Le Palais Garnier est de nos jours le bâtiment le plus représentatif du Second Empire. De style essentiellement baroque, il se caractérise par son côté éclectique. L’intérieur est également particulièrement fastueux. Ses 173 mètres de longueur et 125 mètres de largeur au maximum lui donnent une surface totale de plus de 11 000 m2. A l’intérieur, la salle de spectacle peut accueillir jusqu’à 1900 personnes. Pour des prix allant de moins d’une dizaine d’euros (places sans visibilité !) à 180 euros (places où votre vue ne risque pas d’être bouchée par le grand assis devant vous !), on peut assister à différents types de spectacles : opéra, concert ou encore ballet. Depuis plusieurs années, l’endroit réalise un taux de fréquentation exceptionnel : 94%. En 2011, l’Opéra de Paris a accueilli à l’Opéra Bastille et au Palais Garnier plus de 795 000 spectateurs. On le désigne désormais par le seul nom de son architecte : « opéra Garnier » ou « palais Garnier ». Les deux « Opéra national de Paris »
Visite d'un chef d'œuvre lié à l'Histoire
Pour visiter ce palais, il vous faudra le contourner jusqu’à trouver l’entrée de l’Empereur, prévue à l’époque pour être celle de Napoléon exclusivement et dédiée aujourd’hui aux visiteurs. Derrière un monument en hommage à Charles Garnier, se trouvent les portes qui permettent d’accéder à ce lieu prestigieux. Une fois votre billet en poche, vous êtes libre de parcourir le bâtiment en long, en large et en travers durant le temps qu’il vous plaira. La partie inférieure du bâtiment est presque nue : des murs blancs et des colonnes sculptées. Au fur et à mesure qu’on monte, les matériaux utilisés sont de plus en plus fin et la décoration est de plus en plus faste. En bas du grand escalier se trouve une statue d’une prêtresse d’Apollon, le dieu grec de la poésie, du chant et de la danse. Juste derrière elle, si on observe bien, on remarque la présence d’une salamandre, en bas-relief, sculptée sous l’escalier. La salamandre est le seul animal légendaire qui ne brûle pas. Or, avant 1864, les opéras étaient essentiellement construits en bois et ils subissaient des dégâts par le feu. Cette salamandre a été placée ici, tout près du tuyau de gaz, par superstition. Montez ces premières marches de marbre blanc pour vous retrouver en bas du grand escalier. Vous êtes immédiatement plongé dans un décor des plus somptueux : lustres, sculptures, peintures, vous ne saurez pas où vous donner la tête. Remarquez la présence de la lyre de toutes parts : aux pieds des candélabres, sur le fer forgé des balustrades, en haut des pilastres. L’instrument symbolise en effet la poésie mise en musique, soit l’opéra. Cet escalier conduit aux différents étages de la salle de spectacle ainsi qu’aux foyers. Bâti en marbres de différentes couleurs, les marches blanches mettent en valeur les marbres colorés, allant du jaune au rouge, des rampes situées sur les côtés.