A peine a-t-on posé le pied au Pays des Ecrins qu’une douce mélodie ressurgit en mémoire : « ma petite est comme l’eau, elle est comme l’eau vive… ». Vivre avec, pour et par l’eau : telle pourrait être la devise de ceux qui habitent et parcourent ce territoire verdoyant au cœur des Alpes, jalousement gardé par des sommets à plus de 4000 mètres. Au sud-est de la France, à cheval sur les départements de l’Isère et des Hautes-Alpes, dominé par la Barre et le Dôme des Ecrins, un pays de cocagne attend tous les fondus de sports d’eau vive. Descendus des glaciers, les ruisseaux et cascades convergent vers la Durance et ont incité le territoire à devenir un centre régional de formation aux métiers de l’eau vive ainsi qu’un lieu privilégié pour accueillir des évènements de renommée nationale et internationale tels que les Championnats de France de Canoë-Kayak ou une manche de la Coupe du Monde ICF de Canoë. Situé au nord-est du département des Hautes-Alpes, le Pays des Écrins jouit du climat privilégié du Briançonnais marqué par un fort ensoleillement et des ciels d’une luminosité exceptionnelle. Les étés sont en général chauds et particulièrement secs depuis quelques années, malgré des orages parfois violents en montagne. L’altitude, qui ne descend en dessous de 1000 m qu’en fond de vallée à l’Argentière-la-Bessée et à la Roche-de-Rame, assure des nuits fraîches qui contrebalancent les fortes chaleurs de la journée. Les hivers restent froids et en général relativement bien enneigés malgré une forte variabilité ces dernières années.
Un environnement exceptionnel
Le cadre de montagne est majestueux avec, au nord, les sommets et les glaciers du massif cristallin des Écrins qui culmine à 4102 m ; à l’est, le massif dolomitique de Montbrison ; au sud, le chaînon calcaire qui, de Peyre Eyraute au Pic du Béal Traversier, domine la vallée de la Durance ; à l’ouest, la masse gréseuse de la Tête de Vautisse aux Petit et Grand Pinier qui bloque les vents d’ouest. La situation des villages et hameaux dans les vallées préserve de grands espaces naturels en altitude (1) qui constituent la grande richesse du pays et dont le Parc National des Écrins assure la protection au nord. Cet environnement naturel d’altitude exceptionnel avec la variété et la beauté des paysages, des sites remarquables tel le Pré de Madame Carle, la faune sauvage abondante malgré de sérieuses inquiétudes pour les tétraonidés, la riche flore...
• Pays du rafting : « A droite ! A gauche ! » Gare à qui ne suit pas les instructions du barreur ! Que l’on pagaille d’un côté ou de l’autre du bateau, le rafting, c’est avant tout un sport d’équipe. Une activité qui demande de rester concentré… et de toujours garder un pied sous une poignée pour affronter les chaos multiples qui occasionnent de grisantes montées d’adrénaline ! Car ce n’est pas n’importe quelle rivière que nous sommes en train d’apprivoiser… Il s’agit du Gyr, ce torrent tumultueux qui coule au Pays des Ecrins, artère indomptable traversant Pelvoux puis Vallouise. Au sud-est de la France, à cheval sur les départements de l’Isère et des Hautes-Alpes, dominé par la Barre et le Dôme des Ecrins (culminant à 4102 et 4015 mètres), un pays de cocagne pour les sports d’eau vive. Descendus des glaciers, les ruisseaux convergent vers la Durance.
Le Parc National
Au pays des Ecrins, le Parc national est synonyme de diversité. En effet, ici, la richesse est immense : que de contraste entre les adrets méditerranéens des Vignettes et la Barre des Ecrins, entre le spectaculaire Chardon bleu et la timide Androsace, entre l'Oreillard roux et l'Aigle royal... C'est d'abord cette diversité qui a conduit à la création du Parc national des Ecrins en 1973. Il a reçu pour mission leur protection et leur mise en valeur. Dans ces lieux, les possibilités pour le randonneur, le photographe ou encore le contemplatif sont nombreuses. Le parc national est ici une terre de contrastes : cascades gelées des ubacs du Fournel, douceur des adrets de Fressinières, éloignement des déserts de la barre des Ecrins. Même si le cœur du parc est, en hiver, souvent réservé aux montagnards chevronnés, il est toujours bien présent, « en fond d'écran », pour le plaisir des yeux ! Dans ce paysage immaculé, le silence est encore plus prégnant qu'aux autres saisons. Il est une valeur rare qu'il est important de préserver ainsi que des espaces vierges, dénués de traces. Ce territoire est le lieu de vie d'une faune d'exception.