Face à Roscoff dans le Finistère, l’île de Batz est comme un jardin enchanté posé sur l’eau. Dunes, marais, plages de sable et de galets, jardins exotiques et champs cultivés : un charme mosaïque et authentique. Une île apaisante Comme un jardin colonial et exotique posé sur des eaux turquoise, Batz, particulièrement calme et reposante, offre un séjour idéal. Les dunes et les sentiers sablonneux, la côte, tantôt douce tantôt sauvage, et les plages de sable blanc se découvrent au fil de la balade. Ses terres, habillées de paysages éclectiques, marquées d’une part par l’agriculture, affichent d’autre part massifs dunaires, côtes rocheuses ou de sable fin, landes et zones humides. Pour apprécier toute sa diversité, le Phare, construit en 1844 et de 44 mètres de haut, surplombe l’île. Après une ascension de 198 marches, le point de vue inédit vous offre un vaste panorama sur le chenal et les côtes du continent : des Sept-Îles jusqu’à l’Ile-Vierge en passant par la Baie de Morlaix et au loin les Monts d’Arrée. La légende raconte qu’en arrivant sur cette terre, Saint Pol se rend rapidement compte qu’un dragon terrorise ce territoire et décime la population îlienne. Le brave homme revêt ses habits sacerdotaux et, accompagné d’un gentilhomme guerrier, s’en va se débarrasser de l’intrus. Telle une laisse, il passe son étole autour du cou de la bête qui devient docile, se laisse guider vers et se suicide, sous l’ordre de Saint Pol.
La douceur du climat
Dans cet oasis cohabitent plus de deux milles espèces de plantes exotiques venues d’Amérique, d’Australie, d’Afrique et d’Asie. Georges Delaselle souhaitait ce jardin colonial et en creusant il mit à jour une nécropole datée de l’Âge de Bronze que l’on peut encore admirer. Tandis que le cœur de l’île est occupé par la zone agricole, au sud l’anse de Pors Kernoc est un endroit protégé qui permet le mouillage des bateaux et notamment de la flottille de pêche. Une quinzaine d’exploitations agricoles sur 170 hectares de terres forgent l’économie de l’île. Pommes de terre et choux-fleurs priment. Côté pêche, une vingtaine de marins exercent leur profession au sein de petites unités spécialisées dans la pêche côtière au bar, au lieu ou encore au homard. Le dimanche matin, tous les produits frais issus de la mer se retrouvent sur le marché local.
• L’île de la diversité : Ce petit bijou verdoyant présente une grande diversité de paysages sur une toute petite surface : il y a les dunes et les plages de sable blanc, donc, il y a les cordons de galets, les falaises et des zones humides qui ressemblent presque à des marais. Il y a un jardin exotique (le jardin Georges-Delasselle, voir plus bas), qui mérite le voyage à lui seul. C’est aussi une île entièrement tournée vers l’agriculture. On y croise chevaux et tracteurs. D’origine celte dit-on, le parcellaire agricole donne en effet sa physionomie à l’île, faite d’une mosaïque de parcelles agricoles emboîtées les unes dans les autres. Choux-fleurs, fenouil, salades, carottes... occupent les champs.
L’île des plaisirs simples
L’île de Batz est dédiée aux plaisirs simples qui nourrissent l’âme pour toute une année : pêche à pied ou en bateau, plaisance, randonnée à pied ou à bicyclette, dans une atmosphère à la fois campagnarde et maritime. Sur cette île de 3,5 km de long et 1,5 km de large, le tour complet, soit 10 km, dure environ 4h-4h30. L’île de Batz est située en face de Roscoff. On parlerait presque d’un îlot avec ses 3,5 km de long et 1,5 km de large. Il vous faudra 4 heures pour faire le tour de l’île… la balade est superbe. A voir notamment sur l’île de Batz... la superbe grève blanche.
• L’île aux cent mille fleurs et aux dix mille oiseaux : Bon, les chiffres sont peut-être un tantinet exagérés. Mais force est de constater que fleurs et plantes constituent comme une seconde peau pour cette île au climat très doux, baignée par le Gulf Stream. Hortensia, tamaris, agapanthe, agave, échium (un lupin géant), alyssium (qui colonise les murets de pierre sèche avec ses petites fleurs blanches), rosier grimpant, kniphofias, armérie… un inventaire à la Prévert n’y suffirait pas. Chaque promenade donne l’impression de marcher dans une toile impressionniste parfumée qui plus est. Parmi les raretés protégées, le crambe maritime, qui se rencontre sur les cordons de galets et les dunes mobiles dans la zone des embruns, ou encore le panicaut maritime, une plante vivace vert-bleuté aux feuilles coriaces et épineuses, et aux fleurs bleues.