Lausanne constitue l'une des grandes étapes lors d'un voyage le long du lac Léman, plus ou moins à mi-distance entre Genève et Montreux, en direction de la Riviera Suisse puis des Alpes vaudoises... Bien desservie par les transports, il est facile de se déplacer dans la région et de rejoindre Lausanne, par le rail (trains régionaux) ou par la route : en voiture, on aura tout le loisir de découvrir la campagne des environs de Lausanne dans ses moindres recoins. Lausanne est une ville sympathique et dynamique, jouissant d'une qualité de vie hors norme. Cafés, bars et restaurants sont largement présents dans le centre-ville, plutôt animé. Mais attention, les tarifs ici sont ceux de la Suisse, ce qui signifie que séjourner à Lausanne demande un budget à ne pas prendre à la légère ! Le jeu en vaut cependant la chandelle, en matière d'hébergement notamment : confort et prestations sont au niveau des prix élevés, que l'on choisisse de séjourner dans l'un des nombreux Bed & Breakfast ou de réserver une chambre d'hôtel, dont l'orientation générale penche vers le haut de gamme. L'auberge de jeunesse est une alternative pour les budgets plus restreints (attention à la limite des places), à moins de tenter sa chance du côté des campings présents autour de Lausanne...
Lausanne... Une descente vers le lac Léman
Lausanne est une grande dame aux multiples visages. Implantée sur un versant méridional, la ville s’affale entre les magnifiques vignes en terrasse qui la surplombent et ce lac gigantesque qui la réfrène et qu’elle domine. Son dénivelé de 600 mètres lui permet de s’organiser en plusieurs strates qui se distinguent par leur diversité et leur complémentarité. En hauteur, la place est laissée à la nature et les vignerons vaudois s’adonnent à la récolte du raisin pour remplir les caveaux de Chasselas, vin blanc fruité de renommée nationale. Le bois de Sauvabelin prête son étendue à la fondation de l’Hermitage. C’est un musée présentant une vaste collection d’artistes locaux (Bocion, Gleyre, Chavannes, Vallotton, Bosshand, Domenjez) et de peintres postimpressionnistes (Sisley, Guillaumin, Morren, Pingaudeau) entouré d’un parc animalier qui réjouira les plus jeunes. De là, on peut rejoindre la ville médiévale, un peu plus bas, qui concentre les monuments historiques et les musées. Avant de descendre vers le cœur de la ville, mieux vaut profiter de la tour panoramique au nord de Sauvabelin. Celle-ci offre sa verticalité au visiteur qui pourra alors profiter de l’altitude du site en scrutant la ville qui s’étend à ses pieds et les montagnes des Alpes françaises qui lui font face.
• L’ancienne ville : La strate historique, partie la plus ancienne de la ville, racine à partir de laquelle le feuillage s’est développé et a envahi l’espace jusqu’au lac, tout en bas, est riche en monuments anciens : la cathédrale gothique du XIIIe siècle, l’église au nom de St-François qui rappelle l’existence d’un ancien couvent, le château St-Maire, le palais de Rumine et l’hôtel de ville du XVIIe siècle. Et les cinq quartiers...
• Zone du Flon : Mais si l’on descend encore un tout petit peu plus, on pourra se redresser et profiter de l’espace nouveau de la zone du Flon. Le contraste est saisissant. Ce quartier industriel réaffecté et entièrement rénové selon un plan orthogonal exploite les techniques modernes du béton armé et des toits plats. Le melting-pot architectural qui résulte de cet accaparement et de cette reconfiguration attire les plus jeunes.
La cité médiévale de Lausanne
Pas de grande ville sans centre historique. Lausanne est une grande ville d’où la présence d’un imposant patrimoine architectural datant du Moyen-âge. Entre le XIIe et la moitié du XIVe siècle, la ville est la capitale de l’évêché de Lausanne, un point de passage vers l’Italie et un lieu important de pèlerinage. Elle compte alors entre 5 000 et 6 000 habitants mais s’étend très rapidement. Les trois collines qu’elle envahit (celles de la cité, du bourg et de St-Laurent) se densifient et les maisons s’empilent. Les deux cours d’eau, le Flon et la Louve qu’elle a apprivoisés sont enterrés et contraints au mutisme. L’explosion démographique se poursuivra au XIXe siècle (de 15 000 âmes en 1850, on passe à 65 000 lausannois en 1910) et forcera la ville à sortir de ses cinq quartiers initiaux (la Cité, la Palud, le Pont, le Bourg et St-Laurent) qui ne supporteront plus les constructions. La ville s’élargit alors grâce à l’émergence d’un nouveau quartier : le quartier du Flon, qui accueillera les nouveaux venus.