La région du Connemara séduit par son milieu naturel sauvegardé. Landes, tourbières, marécages et lacs, c'est la nature indomptée mêlée, sous une bruine, à la magie de la tradition gaélique. Cette contrée légendaire au climat très humide dévoile des terres sauvages et sans limites aux randonneurs amateurs de sentiers biscornus, au sol parfois rocailleux et parfois tendre comme une éponge. Vert, voilà la couleur des paysages irlandais. Surnommée la "verte Erin", la république d'Irlande offre une végétation très dense et sauvage. Les prairies couvrent 68 % du territoire toute l'année. Dans le vert des herbages se mêlent le noir et le rouge des tourbières. Il faut imaginer pour un voyage en Irlande une Normandie encore plus verte, encore plus mouillée : on aime ou on n'aime pas... Mais l'Irlande a su troquer son image négative de pays pluvieux le ciel est plus changeant qu'on ne le pense contre celle d'un lieu bénéficiant de formes de tourisme originales, fondées sur le voyage à thème : randonnées à pied, en roulotte ou à vélo, mini croisières fluviales... Le Connemara, situé à l’ouest de l’Irlande, est mythique : la culture et les coutumes gaéliques y sont admirablement préservées. Le paysage composé de tourbières, de landes et de champs de moutons enchantera plus d’un.
Le Connemara, terre de légendes
Les paysages donnent une telle impression d'immensité qu'une route a été intitulée la "route du ciel". Pour se remettre de ses émotions face à une nature si imposante, des cottages ''cosies'' et pittoresques se sont nichés dans les villages de la région, comme à Letterfrack, près du Connemara National Park. Province mythique, le Connemara se déploie à l'ouest de Galway dans un décor sauvage de tourbières, de montagnes accidentées et sur un littoral spectaculaire… Porte d'entrée du Connemara, la ville de Galway dont le port fut fondé par les Anglo-normands en 1235 a connu une histoire tourmentée notamment en raison d'une charte d'autonomie signée en 1396. Ainsi, durant deux siècles, elle fut placée sous le contrôle de quatorze familles de marchands. Sous la domination anglaise, Galway fut prospère, mais elle paya cher son allégeance à Charles 1er. Cromwell, ennemi juré du roi, la fit anéantir en 1652 et elle connut bien évidemment un fort déclin… Aujourd'hui, Galway, l'universitaire tournée vers l'avenir, là même où le cinéaste, John Houston résida en son temps est une ville très dynamique dont le taux de croissance figure parmi les plus forts d'Europe. Elle mérite un détour pour son atmosphère… Passez par Eyre square, la place principale de la cité, poursuivez par une agréable promenade dans les rues médiévales du centre et sur le port. Galway se livre à vous avec ses pubs, ses restaurants et ses boutiques tendances. Son calendrier des festivités est rythmé par d'importants festivals comme le Galway Races... Les innombrables lacs et torrents serpentent entre les plaines vertes et il n’est pas rare de voir un irlandais récoltant la tourbe dans une tourbières.
Les monts du Donegal
L'empreinte des glaciers du quaternaire qui ont recouvert l'île se perçoit au nord-ouest avec les collines allongées appelées drumlins, tels que les monts du Donegal. L'ascension du mont Errigal, qui s'érige à 752 mètres, offre une superbe récompense : une vue magnifique des côtes, de l'océan, des îles, des villages et du Glenveagh National Park. Celui-ci propose, au cœur de dix mille hectares de landes, marais et rochers, un parc peuplé de cerfs et les montagnes désertiques de Derryveagh. Ces comtés du Nord-Ouest n’ont rien à envier au reste de l’Irlande en termes de beautés naturelles. Poésie, mythe et folklore semblent intrinsèquement mêlés à la mélancolie spectaculaire de ses paysages. S’il est des contrées sauvages en Irlande, ce sont bien le Sligo et le Donegal. Le comté de Sligo est le “pays de Yeats”, plus précisément des frères William (1865-1939) et Jack (1871-1957) Butler Yeats, lesquels ont nourri l’image pastorale des lieux à travers la poésie pour l’un et la peinture pour l’autre. Le Donegal est un peu l’enfant turbulent de la grande famille irlandaise. Ses paysages accidentés, son isolement relatif et son climat impétueux ont contribué à en forger le caractère obstiné. Il a beaucoup à offrir aux visiteurs, ne serait-ce que par son littoral magnifique. On y parle couramment le gaélique, quoique celui-ci présente quelques différences par rapport au gaélique irlandais parlé dans le reste de l’Irlande.