Capitale du royaume de Lan Na, annexée par le Siam en 1892, Chiang Mai, désormais 3e ville de Thaïlande, regorge de trésors. Dans ses rues, on découvre quelques maisons traditionnelles en bois de style Lan Na, mais surtout un nombre impressionnant de temples et de moines bouddhistes. Après avoir revêtu une tenue correcte (épaules et genoux couverts), on commence la tournée des temples de la vieille ville, par l’un des plus remarquables : le Wat Phra Singh. Parmi les édifices de ce complexe religieux, le Wihan Lai Kham est un chef-d’œuvre de l’architecture Lan Na, avec sa façade de bois, son toit à trois niveaux et ses fresques murales typiques du Nord. Là, veille la statue de bronze du vénéré Bouddha Lion (« Phra Singh »). Enfin, rendez-vous au Wat Chiang Man, le temple le plus ancien de la ville (1296). La base de son chedî est ornée de statues d’éléphants, et son élégant wihan de bois abrite le Phra Sae Tang Khamani, un petit bouddha de cristal. Au nord de la cité, d’autres temples valent également une visite, comme le Wat Lok Molee (photo), avec son chedî de brique et son superbe temple en teck.
Visiter le parc historique de Sukhothai
Sukhothai devient la première capitale de la Thaïlande quand, au début du XIIIe siècle, le règne khmer d’Angkor Wat laisse la place au royaume de Siam dont l’influence, notamment en terme d’art et d’architecture, va durer jusqu’à la fin du XIVe siècle. Aujourd’hui aux portes de la nouvelle ville de Sukhothai s’étendent les ruines de cette ancienne cité royale dont les palais de bois ont disparu, mais où les temples de brique.
• Intra et extra-muros : Si le vélo reste une option bien agréable pour arpenter les belles allées de la partie centrale, le scooter vous permettra de rayonner dans les environs pour pouvoir voir aussi les sites extérieurs dans la même journée. Et les deux parties, intra et extra-muros, ont leur intérêt. Les temples extérieurs, notamment au nord et à l’ouest, ont été conservés dans leur jus, au milieu de la végétation, et donnent lieu à une balade peut être un peu plus savoureuse. Le Wat Mahathat, entouré de douves, est l’ensemble le plus monumental, avec près de 200 chedî.
Les temples perdus autour de Sukhothai
En plus des temples de l’enceinte impériale et ceux qui la bordent au nord du Saluang Gate, les terres de Sukhothai regorgent de trésors archéologiques dont une grande partie attend encore d’être sortie de terre. En scooter ou à vélo, mieux vaut, pour ne pas se perdre, sortir par l’Or Gate, même si un autre chemin relie la zone nord aux temples situés à l’ouest. Néanmoins, dans un sens ou dans l’autre, vous aurez droit à une belle boucle au travers de la campagne de Sukhothai. Celle-ci sera rythmée par une quinzaine de temples plus ou moins détruits.
• Wat Saphan Hin : Après les temples restaurés à la perfection du centre du parc, vous découvrirez ici quelque chose de beaucoup plus authentique, les restes d’une civilisation disparue sur lesquels la nature a repris ses droits. Pour ceux qui connaissent Angkor au Cambodge, l’atmosphère qui se dégage des lieux n’est pas sans rappeler ce que l’on peut ressentir en les visitant. Ne manquez pas de faire un stop au Wat Saphan Hin. Ce dernier, dont le nom signifie « pont de pierre », se dévoile au bout d’une longue chaussée qui monte le long de la colline.
Le parc historique de Si Satchanalai
Que ceux qui passent quelques jours à Sukhothai sachent qu’une autre cité historique les attend à quelques kilomètres au nord ! Comme son aîné, le parc de Sri Satchanalai est classé au patrimoine mondial de l’Humanité et plonge le visiteur cette tranche flamboyante du passé thaï. Un peu à l’écart sur les rives de la rivière Yom, oubliés par les touristes, le site de Sri Satchanalai rassemble plus d’une centaine de vestiges de la seconde ville du royaume de Siam qui du XIIIe au XVe fut la résidence du prince héritier de Sukhothai. Il y a de grandes chances que vous soyez presque seuls sur le site et ça, ça n’a pas de prix. Après avoir passé remparts et douves, on découvre le centre politique administratif et religieux de Sri Satchanalai, les habitants, eux, vivaient à l’extérieur et il ne reste rien de leurs habitations de bois. Ainsi, au milieu de la jungle, ce sont exclusivement des temples qui tiennent encore debout, les flèches blanches des chedis témoignant fièrement du faste de cette époque.