Situé au nord du Selangor, l’« Etat d’argent », ainsi nommé en référence aux gisements d’étain qui firent sa richesse, a longtemps été le théâtre de luttes politiques internes pour la conquête du pouvoir et de rivalités économiques entre les clans chinois pour la domination des mines. Aujourd’hui assagi, le Perak, qui fut également l’un des foyers des plantations d’hévéas durant la période coloniale, demeure l’un des Etats les plus riches de la péninsule. Berceau d’une civilisation hindo-bouddhiste millénaire aujourd’hui disparue, le Kedah, Etat du nord-ouest de la péninsule, fut plusieurs fois au cours de son histoire inféodé au royaume du Siam. Très islamisé, il est peuplé presque exclusivement de Malais, contrairement aux Etats de la côte ouest où les communautés chinoise et indienne sont importantes. Peu industrialisé, le « Bol de riz » de la Malaisie est couvert de rizières verdoyantes après la plantation du riz, puis jaunissantes en période de moisson et de montagnes calcaires. Que vous préfériez les vacances à la mer ou à la montagne, vous serez comblé par le Perak, le deuxième plus grand État de Malaisie péninsulaire.
Cameron Highlands
Une route sinueuse partant de la petite ville de Tapah, située sur l’axe autoroutier qui traverse l’ouest de la péninsule du nord au sud, permet d’accéder à la station d’altitude la plus populaire de Malaisie. Le long de cette route, les aborigènes Orang Asli, très présents dans la région, vendent différents objets artisanaux et des plantes médicinales récoltées dans la jungle. Le fameux « tongkat ali », qui posséderait des vertus aphrodisiaques, est très prisé. A cheval sur les Etats du Perak et du Pahang, les Cameron Highlands doivent leur nom au géomètre William Cameron qui explora les lieux et en dressa la première carte en 1885. Aujourd’hui, les citadins et les touristes ont remplacé les colons, mais les légumes et les fleurs y sont cultivés en abondance. L’endroit se compose de trois villages, Ringlet, Tanah Rata et Brinchang, à quelques Kms.
• L’île de Pangkor : Il s’agit de la plus charmante des petites îles de la côte ouest. Bordée de jolies plages de sable blanc et d’une eau turquoise, moins claire cependant que celle de la côte est, elle offre toute une gamme d’hôtels où il est agréable de séjourner. Les voyageurs apprécient la tranquillité des lieux et le calme des villages traditionnels de pêcheurs. Les plus belles plages se trouvent dans la partie ouest de l’île qui se découvre en vélo ou en mobylette. La jungle qui occupe tout le centre offre quelques promenades agréables à effectuer avec un guide, les sentiers étant mal entretenus. A trois kilomètres au sud de Pangkor, sur la côte est, les ruines d’un fort hollandais témoignent des efforts.
Lembah Bujang
La vallée de Bujang fut sans aucun doute un important royaume hindo bouddhiste, dont l’histoire demeure partiellement méconnue, dès le Ve siècle de notre ère. Fondé par les Indiens, il fut probablement intégré à partir du VIIe siècle au sein du vaste Empire sumatrais de Srivijaya pour atteindre son apogée architecturale vers le Xe siècle. A ce jour, les fouilles archéologiques conduites sur le site ont permis de dégager les fondations de plus de 50 temples bouddhiste en brique ou en marbre, mais également des pièces, des statues, des bijoux et des armes.
• Alor Setar : Peu visitée, la capitale du Kedah présente néanmoins un certain intérêt architectural, puisque de nombreux édifices témoignent d’une influence thaïlandaise unique sur la péninsule. Le Bêlai Besar, grand hall royal, et le musée d’Etat en sont deux bons exemples. Comme dans les autres villes, les principaux bâtiments coloniaux sont situés autour du padang. La mosquée Zahir achevée en 1912 se distingue par son dôme noir. Alor Setar est également l’un des bastions de l’UMNO, parti malais à la tête de la coalition au pouvoir depuis l’indépendance.
• Archipel de Langkawi : Autour de l’île principale de Langkawi, cet archipel de 104 îles est devenu un lieu de villégiature apprécié des Malaisiens et des touristes à la fin des années 1980, lorsque le Premier ministre de l’époque, Mahathir Mohamad, décida d’en faire une zone détaxée. En dépit de la construction de nombreux complexes hôteliers de luxe le long des plages de rêve et d’un excellent réseau routier le long de la côte, l’île n’a pas perdu sa tranquillité. Les buffles d’eau continuent à travailler dans les rizières, les villages de pêcheurs vivent toujours au ralenti.