Une île, quatre bras tentaculaires, douze volcans et mille nuances de vert et de bleu, toutes inoubliables... Avec ses 14 millions d’habitants qui parlent 45 langues différentes, Sulawesi résume toute l’Indonésie. La nouvelle route Transsulawesi permet de découvrir une terre à la population généreuse, à la faune bigarrée et à la flore prolifique, où l’on n’est jamais à plus de 90 km de la mer. C'est le pays des pirates Bugis et Makassars, qui jadis surveillaient la route des épices entre Sulawesi et les îles Moluques. C'est ici en Indonésie, non loin du village de Bira dans le sud de Sulawesi, que l'on construit les célèbres bateaux en teck assemblés avec des chevilles de bois selon des méthodes ancestrales et sans l'aide d'un plan. La rugueuse île de Sulawesi offre au voyageur des vues surprenantes et magnifiques, des montagnes de presque 3.000 mètres, de profonds canyons, des rivières et lacs cristallins situés dans les hautes terres. Venez découvrir la région de Toraja...
Sulawesi - Sud
Cette région de l’île fut très tôt la plus active et la plus commerçante avec l’extérieur grâce à son littoral offrant plusieurs rades bien abritées et n’a jamais changé, l’avion et la route offrant des opportunités très bien exploitées. L'arrière-pays contraste avec l'aridité des côtes. La végétation se fait luxuriante et au milieu de ces paysages magnifiques, de riches cultures (thés, riz, cacao, café, hévéas...) et quelques cascades.
• Makassar : Son nom d’origine, Ujung Pandang (« Le cap sous le Regard ») lui fut restitué en 1945, avec l’Indépendance. Depuis, la capitale de la province de Sulawesi-Sud est devenue une cité bruyante et animée de plus d’un million d’habitants qui n’en finit pas de s’étirer entre mer et rizières, autour d’un port très actif. Les habitants ont obtenu qu’Ujung Pandang redevienne Makassar. Les deux dénominations sont utilisées.
• Le vieux port et le quartier chinois : Un peu au nord du centre-ville, le vieux port et le petit quartier chinois, sur Jl. Sulawesi, restituent encore l’ambiance industrieuse du Makassar d’antan. Une oreille entraînée percevrait une bonne douzaine de langages différents le long de ces trottoirs. Plus au sud, les échoppes de Jl. Somba Opu, rue parallèle au front de mer, proposent des bijoux, des produits de l’artisanat et des antiquités.
• Le Fort Rotterdam : Toits de tuile rouge et remparts épais de 7 m, le plus vieux monument au centre d’Ujung Pandang est aussi la forteresse la mieux préservée d’Indonésie. Le prince Diponegoro de Yogyakarta, héros national, y fut emprisonné pendant vingt-sept ans et le gouverneur hollandais des Célèbes y résida jusqu’au milieu du XIXe siècle. Le musée donne un aperçu de la vie des Bugis et des influences extérieures.
Environs d’Ujung Pandang
Calme et verdure y forment une alternative bienvenue aux embouteillages du centre d’Ujung Pandang. On peut y séjourner sans être trop loin de la ville. Vous ferez un dernier arrêt à Jalan Somba Opu une rue commerçante qui offre une grande variété de boutiques de joaillerie, d’antiquités et de souvenirs. Vous y trouverez des exemples d’artisanat venus de toute l’Indonésie comme des bijoux de Kendari, de l’artisanat Torajan...
• Sungguminassa : L’ancien palais des sultans de Tallo, tout en bois, est devenu un musée des Arts et Traditions populaires. Le clou de la collection est un trésor royal qui comprend une couronne en or, sertie de pierres précieuses, pesant 16 kg. Les rois de Gowa reposent tout près, dans de grands caveaux de pierre ; notamment le sultan Hasanuddin,. Sur la pierre de Tomanurung, étaient jadis couronnés les rois de Gowa.
• Le pays kajang et la côte sud : Bordées de bosquets, les rizières descendent en douceur vers la mer. Sous les palmiers, les villages bugis se succèdent avec leurs maisons jaunes, mauves ou vert d’eau montées sur pilotis. A 200 km à l’est d’Ujung Pandang, Kajang est un gros village en bord de mer, où des antennes paraboliques dépassent des toits en fibre de cocotier ! Le long de la côte, les plages se hérissent de forêts.
• Les ports de Tanah Beru et de Marumasa : Là, à quelques kilomètres à l’ouest de Bira, sur la route de Bulukumba, se trouvent les chantiers de construction de pinisi (goélettes bugis) que l’on peut visiter. On peut y consacrer plusieurs heures tant la technique est intéressante. La construction des voiliers sous des auvents de palme. Curieusement, les bateaux sont instables quand ils naviguent à vide, mais très sûrs.