Cinquième du monde par sa situation stratégique dans la baie du Bengale, le port naturel de Trincomalee, dont l’existence remonte au-delà du VIe siècle, n’a pas l’importance économique qu’il pourrait avoir en raison du conflit récent. Cette position privilégiée ne pouvait qu’attirer les colonisateurs qui ne manquèrent pas de s’y succéder - Portugais, Hollandais, Britanniques et même Français. La France, en la personne du bailli de Suffren, prit en effet possession de la ville en 1782 et l’occupa pendant deux ans. La « French Pass » rappelle l’épisode historique qui vit la flotte française fuir le port à l’arrivée des forces navales britanniques. Le plus important fleuve du Sri Lanka, le Mahaveli, se jette dans la mer à Mutur. Le Fort Frederick est un vieux fort hollandais situé sur une péninsule à l’Est au Nord du centre-ville. Il a encore une forte présence militaire du à la guerre. Il y a un temple hindou superbe en haut de la falaise au bout de la péninsule avec des vues véritablement spectaculaires..
Trincomalee
Trincomalee est une ville du Nord-Est du Sri Lanka. Trincomalee a de très belles plages, même pendant l’été. La ville a vu beaucoup de combats pendant la guerre, mais désormais elle se développe rapidement dans un endroit touristique de premier choix en raison de ses magnifiques plages. Trincomalee est une ville très compacte, du coup la marche est un moyen approprié si vous souhaitez la visitez. Pour les longs trajets il vous reste le pousse-pousse, il y en a de nombreux disponibles à presque tous les coins de la ville. La gare routière est située à Trincomalee.
• Swami Rock : A l’extrémité nord-est du promontoire que constitue le fort Frederik, dominant le port, se dresse une falaise d’une hauteur de 110 m, sur laquelle s’élevait le « Temple aux mille colonnes ». Mentionné dans des hymnes du VIIe siècle, l’édifice fut détruit par les Portugais dès leur arrivée en 1622 et le matériel récupéré utilisé pour construire la forteresse. Un nouveau temple, le Tirukonesvaram Kovil, a été érigé sur le même emplacement. Haut lieu du culte shivaïte, le vendredi au crépuscule, ce temple accueille les fidèles en un spectacle coloré.
De Polonnaruva à Kandy
La route des épices est aussi le chemin qui mène à deux des sites les plus prestigieux du Sri Lanka : Sigiriya et Dambulla. Œuvre unique du roi Kassapa à la fin du Ve siècle, le palais construit sur le « rocher du Lion » a définitivement marqué un site prestigieux déjà connu pour abriter, depuis l’ère préchrétienne, un ermitage de moines bouddhistes. L’âge d’or de Sigiriya fut bref, et le site redevint un monastère jusqu’au XIVe siècle, puis un centre militaire au service du royaume de Kandy, avant d’être redécouvert dans la jungle, au milieu du XIXe siècle.
• Nymphes célestes : Nymphes célestes ou courtisanes, elles ont depuis toujours suscité intérêt et attention pour preuve, les poèmes graffitis du mur-miroir qui, depuis le VIIIe ou IXe siècle, leur sont dédiés. L’arrivée au sommet du rocher, alors que le vent souffle sur la vaste plate-forme, donne à voir un inoubliable spectacle : les vestiges d’un immense palais, avec son trône de pierre et son bassin, entourés de murs d’une épaisseur de 9 m, dominent la jungle alentour. Il ne faut guère d’imagination pour deviner une armée d’éléphants à l’assaut de la forteresse...
Koggala
Après avoir longé la baie d’Unawatuna et ses plages dorées, c’est la découverte du lac Koggala - et le souvenir des hydravions qui s’y posaient durant la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de l’un des sites les plus pittoresques de la côte, avec ses pêcheurs juchés sur des échasses à quelques dizaines de mètres du rivage. Le temple de Kataluwa, ou Purvarama Vihara, présente sur les quatre murs de son déambulatoire le plus bel ensemble de peintures murales que l’on puisse voir sur le littoral. Elles décrivent des épisodes des Jataka (œuvre qui narre les vies antérieures du Bouddha), tandis qu’au bas des quatre murs se déroule une frise illustrant les 64 enfers bouddhiques. Ces peintures, qui datent de 1866, furent exécutées par quatre groupes d’artistes, chacun s’exprimant son style. Chaque artiste fut dévolue la décoration du déambulatoire.