La province du Kansai est située au centre de l’archipel nippon, sur l’île de Honshu. Elle regroupe sept préfectures et plusieurs grandes villes du pays, notamment Kyoto, Osaka, Nara et Kobe. Après le Kanto, c’est donc le second bassin de population le plus important du Japon. Le Kansai est aussi connu sous le nom de Kinki au Japon. La région du Kansai, capitale du commerce depuis les temps les plus reculés, a toujours été florissante. Cette prospérité lui donne cette vitalité et cette énergie particulières qu’elle garde encore aujourd’hui, créant une atmosphère très spéciale qui imprègne chaque visiteur. Il existe cependant d'autres définitions du Kansai, dont la plus large consiste à y inclure non seulement la préfecture de Mie, mais aussi la préfecture de Fukui et la préfecture de Tokushima. Dans le centre de Kyoto, vous découvrirez le palais impérial, dont l’architecture est renommée pour avoir atteint la quintessence de la simplicité. A proximité du palais se trouve le Château de Nijo, à l’architecture plus somptueuse, et qui fut la demeure du shogun Tokugawa Ieyasu lors de ses rares visites dans la cité. Mais c'est le temple Todaiji, abritant le Grand Bouddha de Nara. Le Daibutsu-den, avec sa statue de bronze, est la plus grande construction de bois du monde
Kyoto
Dès sa fondation au 8e s, Kyoto - labellisée par l'Unesco - fut l’une des plus vastes capitales mondiales, connue pour sa magnificence et son esprit. La singularité de la culture japonaise émerge là. Au 16e s, nouvel élan spirituel et culturel. Kyoto a conservé son intégrité architecturale ; 3 000 temples et sanctuaires, 200 jardins sont les points d’ancrage d’un vagabondage dans le passé, où l'on redécouvre l’art de prendre le temps.
• Temple Kinkaku-ji : Littéralement le « pavillon d’Or », ce bâtiment a été construit en 1397. Baptisé à l’origine Rokuonji, il a longtemps été la résidence du shogun Ashikaga Yoshimitsu avant de devenir un temple zen après la mort du shogun en 1408. Kinkaku-ji tient son nom du fait que les deuxième et troisième étages sont entièrement recouverts de feuilles d’or. Un total de 48 kg d’or a été nécessaire pour ce travail d’orfèvre. Sur trois étages, le temple présente diverses statues de divinités du panthéon bouddhiste. Le pavillon est construit au centre d’un grand jardin.
• Temple Ginkaku-ji : Pendant du pavillon d’Or voisin, le « temple d’Argent » a été construit en 1473 par le shogun Ashikaga Yoshimasa. A sa mort, le pavillon est transformé en temple zen. Ce bâtiment est un peu le frère jumeau du pavillon d’Or. Son aspect moins clinquant que le temple Kinkaku-ji lui a valu le nom de temple d’Argent bien qu’il ne soit pas recouvert de métal précieux. Le temple renferme quelques trésors comme une statue de la déesse de la miséricorde, Kannon, et un petit jardin zen flanqué d’une étendue de sable blanc symbolisant un lac.
Osaka
Détruire Osaka, telle était la mission des Américains en 1945. Mission accomplie, Osaka est dévastée. Pari gagné, les Japonais la reconstruisent en quelques décennies. Déployé en gratte-ciel et en sous-sol, l’urbanisme nouveau confine à l’anarchie mais la vie gagne, rageuse, plus nippone et palpitante que jamais. Carpe diem et argent sont la boussole d’Osaka, dont la plastique n’est pas très affriolante.
• Château d’Osaka : Un bâtiment monumental entouré de hauts remparts de pierre et de douves. Lors de sa construction en 1583, le château se voulait le symbole du Japon unifié. Entièrement détruit en 1615, reconstruit en 1620, il fut de nouveau la proie des flammes en 1665. Lors de sa rénovation en 1931, l’ancienne structure de bois fut remplacée par du bois et des pierres moins sensibles aux incendies. L’ensemble est plutôt réussi. De larges pelouses font du parc qui entoure le château une halte bien agréable. Au centre d'un grand parc s'élève le château d'Osaka.
• Les yakusas : la mafia japonaise : Bien que le Japon se targue d’un très bas niveau de criminalité, sa mafia est particulièrement puissante, riche et bien organisée. Le Yamaaguchi-gumi est le plus grand syndicat du crime de l’archipel. Il compte environ 40 000 hommes. Les yakusas contrôlent la prostitution, le jeu, le trafic de drogue, mais investissent également dans l’immobilier, les travaux publics et le retraitement des déchets. Ils sont bien implantés dans les villes du pays, notamment à Osaka. La loi antigang de 1992 devait nettoyer le Japon de sa mafia.