Pour connaître Bogota, il faut y venir souvent. En effet, au cours d’un seul voyage, il est impossible de profiter de tout ce que la ville vous propose. Située sur un vaste haut-plateau à 2.600 m au-dessus du niveau de la mer, c’est une métropole de 8 millions d’habitants, qui viennent de toutes les régions de Colombie, c’est donc une ville aussi diversifiée que le pays lui-même. L’ancienne Santafé de Bogota est devenue une ville moderne et ouverte à tous, avec de vastes espaces publics, un système efficace de transports en commun, le plus grand réseau de pistes cyclables en Amérique Latine. On y trouve une architecture contrastée qui est le résultat de plus de quatre siècles d’histoire. Il y a de très nombreuses possibilités de logement pour tous les genres de voyageurs, depuis les pensions pour routards jusqu’aux établissements de luxe dotés de toutes les commodités pour les affaires, les congrès et les conventions de haut niveau. Ses nombreux centres commerciaux, sa gastronomie exquise, sa vie nocturne, ses activités culturelles et éducatives permanentes, ainsi que d’autres, font de cette ville une destination accueillante. Bogota est le point de départ idéal pour connaître la Colombie. Vous pourrez arriver dans les départements de Boyaca et d’Antioquia vers le nord, dans la Vallée du Magdalena et le département du Tolima vers le sud-ouest, dans le département de Caldas, ou les Llanos du Meta vers l’est.
La céramique de Raquira
L’une des activités les plus représentatives de la vie des peuples précolombiens fut la poterie. Les marmites, les jarres et les pots servaient à garder l’eau, le maïs et le sel ; ils servaient également à fermenter la chicha [boisson à base de maïs] et à préparer les aliments. Depuis lors, les récipients en argile et en terre ont acquis non seulement un caractère utilitaire dans la vie des sociétés qui les fabriquaient, mais aussi une certaine valeur magique, car la céramique était et est toujours considérée comme l’union des quatre éléments de l’univers: l’eau, l’air, la terre et le feu. Les Conquérants espagnols sont arrivés à Raquira, qui signifie en langue chibcha "La ville des pots", en l’an 1537 et quand ils ont vu la diversité des objets fabriqués en céramique et l’extraordinaire habileté manuelle des indigènes, ils l’ont appelé le "Village des potiers".
• Le matériau : Les types d’argile utilisés dans la fabrication de la céramique de Raquira sont: l’argile noire à grande teneur en charbon, l’argile blanc, l’argile jaune et l’argile rouge qui contient de l’oxyde de fer. L’extraction des argiles est fait périodiquement par les hommes, en général deux fois par an durant l’été qui correspond aux époques comprises entre Juin et Août et entre Décembre et Février, puisqu’en hiver les mines se remplissent d’eau. Le sable extrait des rivières et des ruisseaux de la région et le charbon minéral provenant des mines de Guacheta.
• Trois sortes de céramique traditionnelle de Raquira : Vaisselle en sable utilitaire : C’est un type de vaisselle très résistante grâce à la grande teneur en sable de sa composition qui fait que le produit fini supporte beaucoup la manipulation et le feu : des marmitesetc… Vaisselle de maïs grillé : Il s’agit de jouets et de miniatures de vaisselle, petites comme des grains de maïs à l’image de la céramique cérémoniale utilisée en tant qu’offrande pour avoir de la chance Vaisselle de doigt : Elle est utilisée pour servir les aliments aux enfants ; elle a une fonction utilitaire.
Le Radeau Muisca, un symbole d’El dorado
L’or en tant que métal sacré, récepteur de l’énergie du soleil, étoile de la vie et source de fertilité dans la cosmogonie des sociétés précolombiennes contenait une grande signification. Les objets en or ne furent pas considérés comme un signe de richesse matérielle. Ils étaient une marque de prestige et servaient d’offrandes religieuses. Cet objet merveilleux, considéré comme le meilleur exemple de figure votive (offrande), mesure 19,5 cm de long sur 10,1 de large et 10,2 de haut. Le Radeau Muisca fut découvert en 1856 dans une grotte, dans la municipalité de Pasca, au sud de Bogotá, par trois paysans, parmi de nombreux autres objets en or. Il se trouvait à l’intérieur d’un récipient en céramique qui était en forme de chaman assis dans la position du penseur, avec le menton dans la main. Le curé de Pasca a immédiatement compris son importance pour le patrimoine. Le Radeau Muisca fut acheté par le Musée de l’Or et depuis lors il est exposé à Bogotá.