Contrastée, éclectique, la trépidante capitale s’étend entre un fleuve, le río de la Plata, gigantesque estuaire qui sépare l’Argentine de l’Uruguay, et la vaste plaine de la pampa. Celle-ci, grenier de l’Argentine, s’étend à perte de vue, sur une distance de 650 km depuis la capitale. Buenos Aires s’étire sur près de 100 km de long et 30 km de large, à l’intérieur des terres, et compte plus de 13 millions d’habitants. Ses beaux quartiers côtoient des banlieues pauvres, qui rappellent une réalité toute latino-américaine. « Bienvenidos a la República Argentina ! » Le survol de la capitale permet d’apprécier l’étendue impressionnante de cette populeuse métropole. En arrivant, on survole une « ville dressée », c’est le centre, avec ses gratte-ciel et ses gigantesques avenues, puis apparaît une « ville couchée »: banlieues industrielles et ouvrières, et bidonvilles qui s’étendent à l’infini. Buenos Aires a gardé un esprit "Vieille Europe" qui saute aux yeux du voyageur dès son arrivée. La capitale argentine se visite, du quartier aux façades pastel de la Boca à la zone plus chic de la Recoleta, mais surtout se vit dans un cabaret de Palermo.
Les quartiers de Buenos Aires
Capitale d'un gigantesque territoire, Buenos Aires est le centre politique de l'Argentine fédérale. Située en amont de l'embouchure du Rio de la Plata, le port de Buenos Aires ouvre sur l'océan Atlantique. La capitale argentine possède la réputation d'être la plus européenne des villes d'Amérique du sud : certaines grandes artères arborent en effet toujours des styles architecturaux issus de son passé colonial ; la tendance actuelle réside plutôt dans la construction d'immeubles, et les images de Buenos Aires présentent souvent les buildings de Puerto Madero.
• Calle Florida : Située au cœur du centre-ville, elle est parallèle à la gigantesque avenida 9 de Julio et débute près de la gare de Retiro. C’est sans nul doute l’artère piétonnière la plus animée, où se côtoient librairies, boutiques et galeries marchandes du dernier chic, pour le plus grand plaisir du passant. On retiendra notamment les galerías Pacifico (reliant la calle Viamonte à l’avenida Córdoba), ornées de fresques d’artistes renommés, comme celles d’Antonio Berni. Elle abrite le Centro Cultural Borges, qui comporte un théâtre et des expositions
• Plaza de Mayo : Face au palais du gouvernement, la « Casa Rosada », dont la couleur rose symbolise l’union nationale (résultat du mélange des couleurs des partis opposés à l’époque: le rouge pour les fédéraux et le blanc pour les unitaires), s’étend la plaza de Mayo. Elle fut baptisée ainsi en souvenir du 25 mai 1810, date du soulèvement qui marqua le glas de la domination espagnole. C’est là que se tient, chaque jeudi, le défilé des « Mères de la place de Mai » (Madrés de la plaza de Mayo), qui réclament le retour de leurs enfants disparus lors de la dictature.
• La Manzana de las Luces : La Manzana de las Luces, un pâté de maisons « des lumières » compris entre les rues Perú, Alsina, Bolivar et Moreno, fut légué par les Jésuites en 1616 et baptisé ainsi car il était le centre intellectuel et spirituel du pays au XVIIIe et XIXe siècle. Là se trouve l’église San Ignacio, la plus ancienne de la ville et le Colegio nacional Buenos Aires, une école très réputée de la ville. Au croisement des rues Defensa et Santo Domingo, l’église Santo Domingo conserve les drapeaux des invasions anglaises et le mausolée de Manuel Belgrano.
San Telmo : un air d’autrefois
Situé au sud de la plaza de Mayo, San Telmo constitue l’un des quartiers les plus anciens de Buenos Aires. Délaissé par les classes aisées à la suite de l’épidémie de fièvre jaune de 1871, c’est aujourd’hui le quartier favori des artistes et des antiquaires. Sur la plaza Dorrego se tient, chaque dimanche, un marché aux puces où l’on vend toutes sortes d’objets des années 1900. Les restaurants alentour proposent, dans une ambiance tout à fait authentique, une cuisine criolla (des Sud-Américains d’origine européenne). Autre attraction du plus haut intérêt : les spectacles de tango improvisés en pleine rue le dimanche. Près de la place Dorrego s’étend le parc Lezama (accès par la calle Defensa), pittoresque bien que mal entretenu. Là, les plus nostalgiques pourront s’imaginer ce qu’était Buenos Aires autrefois, à l’ombre de ses grands arbres. La Plaza Dorrego qui a été déclarée Lieu Historique National et qui est la plus ancienne de la ville après la Plaza de Mayo.