Alors que sonne l’heure des Jeux Olympiques d’hiver, Vancouver se fait belle pour accueillir les visiteurs venus assister aux prouesses des athlètes du monde entier. En marge de la compétition, ils pourront également se laisser aller au rythme d’une ville atypique qui détourne les idées reçues et les caprices de la météo. Entre nature et multiculture, suivez la flamme jusqu’à Vancouver ! Non loin de la frontière avec les Etats-Unis, Vancouver est la plus grande et surtout la seule agglomération canadienne de la côte ouest du pays. Les premiers colons ont élu domicile dans le delta du fleuve Fraser, dans un site magnifique mais restreint au niveau de l'espace disponible : Vancouver est devenue une ville très condensée, à l'image des nombreux buildings serrés telles des sardines de son quartier d'affaire. Il n'en demeure pas moins que la qualité de vie à Vancouver est élevée. Les environs de Vancouver sont un atout de poids, une région de montagne réputée notamment pour ses stations de ski. Ce n'est pas pour rien que Vancouver accueille les JO d'hiver en 2010... Le port de la ville est aussi un point de départ pour voyager en l'Alaska.
Ville nouvelle, ville plurielle
Plantée sur un bout de terre à l’extrême ouest du Canada, Vancouver est une ville toute neuve. Imaginez-vous, c’est en 1792 que George Vancouver débarque et donne son nom au lieu. Depuis, la ville a connu des étapes-clés comme une ruée vers l’or près de 10 ans après celle de la Californie, et des vagues d’immigration successives. Aujourd’hui, l’or est toujours à portée de main dans cette ville de Colombie Britannique, mais il faudra gravir un podium olympique pour le décrocher du 12 au 28 février 2010. Si pendant cette période le monde s’est donné rendez-vous à Vancouver, il en a toujours été ainsi dans cette ville où les communautés tissent un patchwork de cultures et d’atmosphères qui ravissent le local comme le touriste. La ville a de plus été métamorphosée en 1986 à l’occasion de l’Exposition Universelle qui l’a dotée de plusieurs installations, maintenant parties du paysage urbain. En matière d’architecture et de quartiers, Vancouver est souvent comparée à San Francisco.
• Le Chinatown de Vancouver : Le Chinatown de Vancouver est ainsi le plus important hors d’Asie, après ceux de New York et de San Francisco. Le visiteur s’enfonce dans les ruelles en s’orientant grâce aux panneaux, si les directions ne sont pas indiquées en cantonais ou en mandarin ! Au détour d’une rue, le marché du week-end se poursuit jusqu’au soir et déploie ses soieries et ses pierres de jade tandis que les restaurants dim-sum font flotter dans l’air des effluves de canards laqués et d’épices. On croise d’autres communautés aux environs de Richmond.
• Du côté de Davie Street : La communauté gay a elle aussi son quartier, du côté ouest de Davie Street, reconnaissable à ses drapeaux arc-en-ciel et à ses abribus peints en rose. Chaque année, la Gay Pride fait bouger les participants et les spectateurs de tous bords au rythme saccadé de musiques électro. Dans ce véritable camaïeu humain, les peuples amérindiens, pourtant peuples premiers, sont moins visibles. Mais leur héritage artistique et culturel laisse son empreinte dans les quelques motifs picturaux que l’on trouve sur les façades (comme à l’aéroport).
La nature reprend ses droits
A Vancouver, les maisons de bois côtoient les buildings de verre. On sent bien que si la nature a cédé du terrain, elle n’est pas exclue des lieux pour autant. Bien au contraire. Située entre le Pacifique et les Montagnes de Whistler et celles de Blackcomb, la ville jouit d’un cadre exceptionnel. D’ailleurs les habitants se plaisent à dire qu’en une journée on peut aller faire une partie de golf, descendre quelques pistes de ski et faire une sortie en voilier pour découvrir les environs ou observer les baleines ! Le climat y est en plus tempéré (les températures descendent rarement en-dessous de 0°C), Vancouver est donc bel et bien gâtée par la nature, les premiers grands explorateurs ne s’y sont pas trompés. D’ailleurs, en 2009 le classement des meilleures villes où il fait bon vivre organisé par le cabinet Mercer la fait apparaître en 4e position mondiale (et 1ère américaine). Alors certes, l’indice pluviométrique est assez élevé, elle n’a pas volé son surnom de ‘Raincouver’. Mais la météo est détournée, on s’en amuse en décorant les vitrines de parapluies, parce qu’entre deux averses il y a une multitude de choses à faire...