De la Capsa antique il ne reste que les Piscines romaines, des bassins à ciel ouverts alimentés par une source chaude. Le Musée archéologique mérite aussi une visite pour sa figurine capsienne (8 000 av. J.-C) et sa superbe mosaïque représentant des jeux du cirque (IVe siècle de notre ère). La ville, à l'architecture hétéroclite, domine une agréable palmeraie qui ombrage des cultures de figuiers, pistachiers, amandiers et oliviers ainsi que de petits champs de blé et d'orge. La Grande mosquée, dont la cour est accessible aux visiteurs, compte 120 colonnes toutes prélevées sur des monuments romains. De la Kasba il ne reste que l'enceinte, l'intérieur ayant été soufflé par une explosion. Depuis la fin du siècle dernier l'exploitation des gisements de phosphates assure une relative prospérité à la région mais Gafsa ne néglige ni son oasis, ni son artisanat de tapis, des kilims de couleurs vives réputés dans tout le pays. Dans les palmeraies, les hommes ont toujours exploités l’agriculture oasienne à étages. Le Chott, cette mer asséchée est devenue une grande étendue plate en dessous du niveau de la mer.
Les oasis de montagne
A la frontière avec l'Algérie se dresse un Jebel peu élevé qui culmine à 900 m d'altitude. Cependant son relief abrupt, creusé de canyons, l'a longtemps rendu inaccessible. Aujourd'hui des pistes taillées dans la montagne permettent d'accéder à trois oasis, abandonnées par leurs habitants en raison de leur escarpement. Elles existaient déjà à l'époque romaine, derniers bastions de protection des frontières de l'Empire. De nouveaux villages, aux mêmes noms, plus faciles à équiper en eau et électricité ont été construits à proximité. Cette excursion de 190 km peut s'effectuer dans la journée, indifféremment au départ de Gafsa ou de Tozeur. Les pistes de l'itinéraire sont praticables par toutes les voitures. Il est possible aussi de passer la nuit à Tamerza. Une voie ferrée, aménagée pour le transport des phosphates, est parcourue quotidiennement par un petit train touristique. Ce train, le Lézard rouge, transportait autrefois les beys de Tunis à leur résidence d'été de la Marsa. Restauré...
Tozeur
Située en bordure du Chott el Jerid, bordée par une belle palmeraie, Tozeur est avec son intéressante architecture en briques crues, une des plus belles oasis de Tunisie. Depuis quelques années le gouvernement tunisien en a fait un pôle de développement touristique d'hiver en créant une zone hôtelière entre la vieille ville et l'aéroport international. Sa situation lui permet d'être le point de départ d'excursions vers les oasis de montagnes comme vers les dunes du Sahara. Le centre-ville de Tozeur : Le centre-ville de Tozeur, avec sa mosquée, sa poste et son marché s'étend autour de la place Ibn Chabbat et de l'avenue Habib Bourguiba. L'avenue Ibn Chabbat mène à la médina. Il faut flâner dans les quartiers des Ouled Hadef, aux étonnantes maisons de petites briques crues, disposées selon un décor géométrique.A l'extérieur de la vieille ville, à la limite de la zone touristique, se trouve un musée unique en Tunisie. Le Dar Cherait présente le mode de vie de l'aristocratie du beylicat.
Nefta
Nefta, plus modeste et plus isolée que Tozeur apparaît aussi plus saharienne. Son oasis ne se remarque pas au premier abord car elle a la particularité de se dissimuler au fond d'une cuvette de 30 m de profondeur aux parois abruptes, d'où son surnom de Corbeille. La ville, qui compte de nombreux mausolées est un haut lieu du soufisme tunisien. Elle surplombe l'oasis et son quartier ancien se compose de maisons construites en brique crues desservies par des passages couverts qui conservent une bienfaisante fraîcheur. A 6 km après Nefta, en direction d'El Oued (Algérie) s'élèvent les premières dunes du grand erg oriental. Malheureusement le site est très touristique et les chameliers se précipitent pour proposer un petit tour à dos de chameau ou les enfants pour vendre leurs roses des sables. Le Chott el Jerid, c'est la plus vaste dépression saline de Tunisie. Elle apparaît comme une mer au cours des hivers pluvieux ou comme un paysage lunaire recouvert de plaques de sel.