Quelques importants vestiges romains peuvent être visités dans la journée. Peu avant la ville d'El Fahs se trouvent les ruines majestueuses de ThuburboMajus. Autour de la capitale Tunis, Tunisie du Nord se montre dans les couleurs et de parfums frais et verts luxuriants de fleurs: les chênes et les pins qui bordent la côte de corail, de bougainvillées et d'hibiscus versent leurs cascades de fleurs blanches sur les murs de ville portuaire animée, et à Tunis même, le parfum se balance d'innombrables Jasminsträußchen sur les odeurs de la vie quotidienne de la ville. La côte, au nord et à l'est, est le siège d'un tourisme de masse, essentiellement axé sur la plage, la mer et le soleil. Les sites correspondants, Hammamet, Sousse ou Monastir, dans le Sahel, ou Bizerte et Tabarka, sur la côte nord, ne présentent pas d'originalité particulière, par rapport aux sites équivalents du reste de la Méditerranée. Les montagnes (Atlas tellien, Kroumirie), au nord-ouest du pays, sont peu fréquentées et ne disposent que d'une faible infrastructure touristique. Elles offrent les paysages caractéristiques des massifs méditerranéens de basse altitude. L'arrière-pays, occupé par des steppes semi-désertiques. Parmi les principaux sites, on peut citer Dougga, ancienne ville romaine.
Thuburbo Majus
Dans un lieu isolé au milieu des collines et des champs, il est difficile d'imaginer que ces ruines abritèrent jusqu'à 10 000 habitants et furent une cité romaine prospère. Sa fondation est antérieure à l'époque romaine, sans doute berbère puis punique. Durant les guerres opposant Carthage à Rome, Thuburbo resta fidèle aux carthaginois, ce que Rome, une fois victorieuse lui fit payer le prix fort. Ce n'est qu'en 127 après J.-C. que la ville, accédant au rang de municipe, pu redevenir une cité commerçante et prospère. Durant les IIe et IIIe siècles, elle se couvrit de monuments et de somptueuses villas. Détruite par les Vandales, elle se réduisit à un modeste village et ses bâtiments furent transformés en huileries. Abandonnée dès la période byzantine, elle fut redécouverte en 1857 par les archéologues et elle fait l'objet de fouilles depuis 1912. Les très beaux pavements de mosaïques découverts sur place se trouvent au Bardo. Le Capitole est impressionnant avec ses quatre énormes colonnes.
Uthina
Ce lieu est connu et fouillé par les archéologues depuis longtemps. La plupart des mosaïques découvertes dans les villas romaines figurent au Bardo. Mais depuis 1993, de nouvelles campagnes de fouilles ont permis d'en dégager des monuments accessibles aux visiteurs. Cette ville fut fondée par des vétérans de l'armée romaine. Au IIe siècle après J.-C. elle devint très prospère mais ruinée par les invasions vandales, elle disparut peu à peu. L'imposant amphithéâtre pouvait accueillir 15 000 spectateurs. On peut voir aussi le Capitole, les Thermes et des villas dont les mosaïques n'ont pas toutes été transférées au Bardo. La Maison Tisserand à Houmt Souk sur l'île de Jerba d'Ikarios est impressionnante par ses dimensions, composée de plus de 30 pièces qui toutes étaient ornées de mosaïques (dont la mosaïque d'Ikarios, visible au Bardo). Elle est contiguë à un ensemble de thermes. La route traverse la vallée de l'Oued Medjerda. A 31 km de Tunis, après la Medjerda, le site d'Utique.
Tabarka
L'histoire de ce très joli port de pêche à l'embouchure de l'Oued-el-Kebir remonte à l'antiquité phénicienne et romaine. Depuis son origine, il a bâti sa renommée et sa prospérité sur la pêche du corail et l'exploitation du chêne liège. Une petite île aride, portant les ruines d'un fort génois du XVIe siècle, protège la baie et en fait un havre sûr. Pas de monument particulier à visiter à Tabarka, mais la petite ville coquette est agréablement située entre la côte rocheuse et un arrière pays de collines couvertes de pins, chênes-lièges, eucalyptus et mimosas. Il fait bon flâner dans la cité, s'installer à la terrasse d'un café ou admirer les vitrines des bijoutiers qui travaillent le corail. Tabarka et sa longue plage attirent de très nombreux estivants l'été, c'est pourquoi la station est plus agréable aux saisons intermédiaires. Elle est coupée à angle droit par l'avenue Hedi Chaker sur laquelle se trouve le joli Café Andalou, décoré de carreaux de céramique. Désaffectée, elle accueille un petit musée lapidaire.