C'est dans cette vallée que les pharaons du Nouvel Empire, de Thoutmôsis Ier à Ramsès XI, firent creuser leurs « demeures d'éternité » dans la montagne. Les riches décors des tombes illustrent les aventureuses étapes du voyage vers l'au-delà. Le pharaon défunt devait accompagner Rê, le dieu-soleil, dans sa course nocturne sans qu'aucune puissance infernale ne puisse le détenir et renaître avec l'astre lorsque sa lumière jaillirait à nouveau des ténèbres. La Vallée des Rois n'abritait pas uniquement des dépouilles royales mais aussi celles de Reines, de princes ou de hauts dignitaires. Toutefois, la construction dépendait de la hiérarchie ; ainsi jusqu'à la fin de la XIXe dynastie, on ne trouve que des cuves funéraires en pierre dure, les piliers, les parois, sont décorés suivant l'importance du souverain. Les plans des hypogées comportent une porte ouvrant sur des corridors qui descendent vers un vestibule. Le caveau du Pharaon est décoré de thèmes tirés du Livre de l'Amdouat.
Le caveau du Pharaon
Rê, dieu soleil, se déplace en barque de jour comme de nuit. À chaque heure de la nuit, il fait une halte pour récompenser les bons et punir les méchants. Lors du Jugement des morts, Osiris décide si le défunt appartient ou non à l'ordre cosmique (Maât). Le Pharaon n'échappe pas à ce jugement. Celui qui n'est pas en harmonie avec Maât, encourt la punition perpétuelle. Il devra séjourner dans les entrailles de la terre.
• Tout Égyptien aspirait à son « Ba » : La peur que la course du soleil puisse être arrêtée, s'exprime au travers du serpent Apophis qui tente de barrer le chemin au soleil, en buvant toute l'eau sur laquelle navigue la barque divine. Mais l'union du Ba divin avec le corps peut être génératrice d'une vie nouvelle. Tout Égyptien aspirait ainsi à s'unir à son « Ba » et à son ombre, et se réveiller du long sommeil de la mort. Si l'entretien du corps est important, il faut que la momie puisse parcourir le pays des bienheureux et prendre soin des « champs fertiles » de l'au-delà.
• Vallée des Rois : Fresque Tombeau de Toutânkhamon. C'est le tombeau le plus petit mais le plus connu. Aucune autre découverte n'a pu révéler une telle magnificence. Le couloir en pente mène à un vestibule d'où l'on découvre la chambre funéraire à droite. L'entrée, autrefois fermée par un mur, fut découverte par les archéologues. Les deux statues du roi qui étaient devant cette entrée sont aujourd'hui au Musée égyptien du Caire. La momie était conservée dans 3 cercueils et 4 catafalques ; le plus grand devait presque remplir le caveau ; un seul cercueil y demeure.
Maison de la mort construite pour la vie
Afin de préserver la continuité de la vie après la mort, les anciens Égyptiens pensaient que la vie dans l'au-delà comportait autant d'agréments que la vie sur terre. Il fallait donc préparer sa tombe pour pénétrer après une longue vie « dans la maison de la mort construite pour la vie ». À l'aube de leur histoire, les Égyptiens ensevelissaient leurs défunts dans de simples puits creusés dans le désert. Mais il fallait protéger le corps contre toute détérioration d'autant plus que ce dernier était considéré comme le support de deux éléments : le « ka » ou double cosmique reliant l'être terrestre à l'énergie universelle et la « ba » intermédiaire entre l'enveloppe charnelle et le corps astral, souvent traduit par «âme».
• Nécropole de cheikh Égypte el'ourna : Le tombeau de Nakht. Les peintures des parois qui sont des plus belles remontent à 1420 av. J.-C. environ. La peinture des « femmes au festin » est très connue ; les teintes sont très vives et les détails délicatement rehaussés. On retrouve dans ces tombeaux l'image du luxe de la XVIIIe dynastie ; les joyaux, les articles de toilette, les vêtements à transparence diaphane ; les fêtes et les jeux comptaient énormément. Ils inspirèrent les artistes de cette période, même le harpiste aveugle semble vivre dans un monde de beauté.
• Les tombes des ouvriers : Le village des ouvriers. Il était entouré d'un mur d'enceinte et ses habitants vivaient à l'écart du reste de la région. C'était les carriers, tailleurs de pierre, graveurs, peintres et fonctionnaires appartenant à l'administration de Thèbes-Ouest. Les habitations, de petite taille, étaient très serrées ; elles avaient en général un étage avec parfois une cave et une terrasse. Les tombes des ouvriers. Elles sont étagées sur le flanc de la colline et ont été construites par les ouvriers de la nécropole. On commencera cette visite par la tombe d'Ipy.