L'une des 7 Merveilles du monde, la ville d'Alexandrie est chargée d'histoire, elle fut la gardienne du savoir et de l'histoire antique. Les monuments d'Alexandrie furent à l'échelle de la ville. Rien d'étonnant donc que le plus célèbre fut le Phare, ainsi nommé de l'île de Pharos où il était installé. Par sa hauteur, son élégance, ses proportions, avec ses tritons en bronze ornant les angles, la statue se dressant au sommet, le feu que des miroirs réfléchissaient au loin, le Phare, que nous font connaître les monnaies et un gobelet trouvé à Begram en Afghanistan, méritait bien de compter parmi les sept merveilles du monde. L’Égypte est bien connue pour son fleuve sacré qui s’appelle le Nil. Mais l’embouchure de ce cours d’eau très important est également un lieu très intéressant car il se sépare en plusieurs ramifications. Ce qu’on appelle le delta du Nil est la région de l’Égypte où le Nil se jette dans la mer Méditerranée. Cette région est marécageuse et a été un territoire riche en faune et flore.
Alexandrie
Le Musée, où travaillaient écrivains et savants entretenus aux frais de l'État, aurait pu faire partie de ces merveilles, car Alexandrie lui dut sa réputation scientifique et artistique. La Bibliothèque dont la fondation remonte sans doute à Ptolémée Ier Sôter, premier pharaon de l'époque grecque, comptait 50 000 volumes à raison d'un seul exemplaire par volume, si les évaluations qu'on en peut faire sont exactes. Elle s'enrichit de règne en règne, jusqu'au jour funeste où elle brûla, en 47 avant J.-C., quand Jules César, pour éviter que l'ennemi ne s'emparât de sa flotte.
• Musée gréco-romain : Alexandrie produit désormais des œuvres d'art qui lui sont propres, à l'image de ses dieux, tels ces magnifiques Sérapis de marbre ou d'albâtre qui font la gloire du Musée gréco-romain d'Alexandrie, ou ces milliers de terres cuites d'Harpocrate, le dieu-enfant à la mèche enroulée, suçant du miel, chevauchant un animal (dauphin, oie, éléphant) ou sortant d'un lotus. Bien d'autres dieux grecs sont assimilés aux divinités locales. Du musée d'Alexandrie, on distingue, un temple tout égyptien avec ses statues grecques de l'Aphrodite Anadyomène.
• Alexandre le Grand : Des techniques proprement égyptiennes prennent un nouvel essor, telle cette faïence bleue de tradition pharaonique utilisée pour façonner des services de vaisselle tout comme des statuettes, ce qui nous vaut un Alexandre le Grand très égyptien, tout bleu, à côté d'un bel Harpocrate à la corne d'abondance, dans la riche collection du Musée gréco-romain. De même, l'habileté des artisans alexandrins s'applique à continuer et à adapter à de nouveaux répertoires iconographiques la technique du verre mosaïqué aux couleurs chatoyantes.
Le delta du Nil
Terre peu propice à la conservation des antiquités et dépourvue des ruines prestigieuses qui jalonnent plus au sud le cours du fleuve, le delta a été longtemps boudé des archéologues. La découverte spectaculaire à Tanis, par P. Montet et son équipe, des tombeaux des pharaons des XXIe et XXIIe dynasties, avec leur splendide matériel, n'a pas eu le retentissement qu'elle méritait; car, peu après, éclatait la Seconde 'uerre mondiale. Il a fallu attendre 1966 pour que la mission autrichienne de Manfred Bietak à Tell el-Daba souligne à nouveau, par des fouilles capitales...
• Menshet Abou Omar : Cependant, la région fut bientôt quasiment interdite aux égyptologues, durant plusieurs années, en raison des hostilités entre l'Égypte et Israël. Rouverte à l'investigation, elle est le théâtre de découvertes majeures concernant des périodes encore mal connues. Sur le site de Menshet Abou Omar, à l'extrême est du Delta, les archéologues de Munich, dirigés par D. Wildung, ont entrepris la fouille d'une riche nécropole protodynastique, qui a déjà livré des poteries typiques de l'époque de Nagada III et des dynasties «O» et «I», des couteaux en silex.
• Le haut Delta : Au sud d'une ligne passant par Delingat, Dessouq, Mansourah et Bilbeis, le haut Delta a sans cesse été exploité depuis l'Antiquité. Bien irrigué, doté de terres fertiles, il est littéralement surpeuplé. Les exploitations y sont minuscules, mais sous l'impulsion des villes nombreuses, l'agriculture a fait de grands progrès (pénétration de la mécanisation, abandon des vieilles cultures traditionnelles remplacées par le coton). Celui-ci occupe à peu près le tiers des terres dans la partie centrale où il voisine avec le blé, le maïs, les fèves, les vergers.