Du Caire à Louxor via Assiout : après Guizeh la route est parallèle à la ligne de chemin de fer sur la rive gauche (ouest) du Nil. On peut voir sur la droite tour à tour les pyramides de Guizeh, celles d'Abousir suivies de celles de Saqqarah, la pyramide rhomboïdale et les autres pyramides de Dahshour. El-Matanieh (à 56 km). Toujours à droite dans le désert se trouvent les pyramides de Licht : celle au nord, d'Amenemhat Ier et celle au sud, de Sésostris Ier (XIIe dynastie). La partie de la vallée du Nil qui s’étend de Louxor à Minieh demeure moins familière aux amoureux de l’Egypte que la région du Caire, riche de ses pyramides de l’Ancien Empire ou de la Haute Egypte où fleurit l’Empire thébain. Elle demeure profondément marquée par l’éphémère expérience religieuse tentée, sous la XVIIIe dynastie, par le pharaon Amenhotep IV Akhenaton. C’est à Tell el Amarna que s’étendent les ruines de « l’Horizon d’Aton », cette ville née de la volonté du souverain, mais retournée aujourd’hui au désert.
La pyramide de Meïdoum
À une vingtaine de kilomètres au sud, se trouve la pyramide de Meïdoum. C'est une pyramide en partie détruite souvent attribuée au roi Snéfrou. L'ensemble comportait primitivement, sept puis huit degrés avant d'être recouvert d'un revêtement en grande partie écroulé ; la hauteur primitive était de 91 m, la hauteur actuelle est de 65 m ; les faces sont en blocs de calcaire de Tourah. Dans l'ensemble de la nécropole il y a un temple à l'est et plusieurs mastabas appartenant à des nobles. C'est de l'un de ces mastabas que proviennent les statues de Rahotep et sa femme.
• De l'autre côté du Nil : De l'autre côté du Nil, se trouve Atfih, autrefois Aphroditopolis (Hathor étant l'Aphrodite ou la Vénus égyptienne) où saint Antoine l'Ermite fut harcelé par les démons du désert. El-Wasta (à 87 km), bifurcation de la ligne de chemin de fer du Fayoum. Les collines à droite s'éloignent, la route passant à présent dans une région agricole qui s'élargit. Dans le désert Arabique en face d'El-Maimoun, une route permet d'atteindre les monastères de Saint-Antoine et de Saint-Paul à travers le désert, ainsi que Râs Zafarana sur la mer Rouge.
• El-Feshn : El-Feshn. Au sud-est, sur la rive droite (El-Hibeh), murs d'une ancienne ville fortifiée de la XXIe dynastie, Ankyronpolis ou Hat-Benou, et ruines du temple construit par le pharaon Osorkon Ier de la XXIIe dynastie. Beni Mazar, À l'ouest du Bahr-Youssef, Bahnassa se trouve sur le site de l'ancienne cité d'Oxyrhynchos (du nom du poisson oxyrhynche qui y était vénéré). Près de vingt mille moines et religieuses y vivaient encore au V e siècle. En traversant par la seconde île, près de El-Seririye, on voit, au milieu d'anciennes carrières, une chapelle Hathor.
Beni Souef
La ville connut une certaine importance au Moyen Empire ; les princes de ce nome (du Térébinthe ou du Sycomore) qui vénéraient le dieu chacal Oupouaout, lui donnèrent une certaine gloire. Dans la montagne, en dehors de la ville, se trouvent les remarquables tombes rupestres des princes du nome, d'où on peut admirer un panorama magnifique de la ville, du fleuve et des déserts. On poursuivra le voyage vers le sud par la route qui débouche dans une région fertile. Dans les villages un genre de tours ressemblant à des moulins à vent sans ailes ; ce sont des pigeonniers.
• Akhmim : Sur l'autre rive, à Akhmim, a été découverte la statue de Mérit Amon, la plus grande statue jamais trouvée en Égypte. Elle se visite (entrée payante). El-Baliana (à 521 km) est le point de départ de la visite des temples d'Abydos (situés à 14 km vers l'ouest, à la lisière du désert). Les temples de Séthi Ier et de Ramsès II sont parmi les plus beaux et les plus intéressants ; leur visite, plus que celle de la nécropole, s'impose. Certaines tombes, datant des Ire et IIe dynasties, semblent indiquer que ce centre de civilisation est l'un des plus anciens d'Égypte.
• Le temple de Séthi : Le temple de Séthi Ier (XIXe dynastie) est divisé en sept chambres formant réellement sept temples en un seul. Ces sections sont respectivement consacrées à sept dieux ; de droite à gauche en allant vers le fond : Horus, Isis, Osiris, Amon, Harmakhis, Ptah et le roi Séthi divinisé. Les chapelles se trouvent dans l'aboutissement de chacune de ces sections derrière la deuxième salle à colonnes. À gauche, il y a un vestibule, le Couloir des Rois, dont les murs sont ornés des fameuses « annales d'Abydos », le roi Séthi et son fils Ramsès.