Nous devons à cette période le Sphinx, les mastabas (tombes de dignitaires) et les pyramides de Djoser (dites à degrés, à Saqqara), ainsi que de Khéops, Khéphren et Mykérinos. Ces monuments reflètent une monarchie absolue de droit divin ; sépultures gigantesques pour les rois, nécropoles à l'image de la Cour. En architecture, la ligne droite et pure prédomine ; le relief caractérise la décoration des mastabas. L'art de l'Égypte antique est caractérisé par une idée d'ordre : des lignes claires et simples, associées à des formes simples et des aplats de couleur. Les artisans utilisaient des lignes perpendiculaires, verticales et horizontales, pour former un quadrillage et donner des proportions correctes à leurs travaux. L'art reflétait l'importance sociale, religieuse et politique. La hauteur des personnages dépendait par exemple de leur rôle dans la société : les plus importants étaient les plus grands il n'y avait par ailleurs pas de perspective. Le pharaon est ainsi toujours représenté comme le plus grand des hommes ; de même les dieux sont plus ou moins imposants selon qu'ils sont considérés comme plus ou moins puissants. Ils employaient aussi souvent des animaux. Ils sculptaient e les hommes de face et de profil comme : la tête de profil, les yeux de face...
Caractéristiques de l'art Antique
Les piliers et les colonnes ont beaucoup d'importance et sont caractéristiques de l'architecture égyptienne. Le pilier de forme carrée se trouve partout dans les temples et les tombes de l'Ancien Empire ; au début ses surfaces sont lisses, plus tard elles sont couvertes d'ornements et d'inscriptions. La colonne, parfois octogonale, prend souvent la forme d'une plante avec base et chapiteau sous un abaque carré, supportant les architraves et les dalles du plafond. Les plantes du pays, le lotus et le papyrus, sont représentées de différentes manières, les chapiteaux formant les boutons de leurs fleurs, ouverts ou fermés. Les fûts reproduisent une tige ou un faisceau. Les temples de l'Ancien Empire et du Moyen Empire ont été fort mal conservés, mais ceux du Nouvel Empire et de l'Époque ptolémaïque, bien que beaucoup plus grands donnent une idée des édifices originaux. Des images et des inscriptions décorent les surfaces figurant parfois les exploits du souverain à la guerre ou à l'intérieur des édifices montrant le roi, seul véritable prêtre, dans l'accomplissement du culte. De monumentales portes en briques en forme de tours, semblables à une forteresse, appelées pylônes, constituent l'entrée principale du temple. Les obélisques, pylônes, colonnes, plafonds et murs portent les titulatures des pharaons et décrivent le rituel. Les tombes de l'Ancien Empire sont construites en brique ou en pierre calcaire ; ces mastabas, à l'origine simples pièces rectangulaires deviennent plus vastes, comprenant chambres et couloirs. La vie du mort y est racontée par des gravures murales, des statues et des inscriptions. Le cercueil est placé au fond d'un puits vertical en dessous de la chapelle funéraire.
Période des Mamelouks
Époque de transition s'arrêtant en 1281. Le minaret est pour la première fois construit en pierres de taille (ex. : monuments du Sultan Qalaoun). Par l'intermédiaire des Nabatéens dont ils reçurent l'écriture, les Arabes connurent l'architecture à travers l'art romain. Le point de départ est une mosquée de conception très simple comprenant une enceinte et quelques parties couvertes. Byzance et la Perse influenceront plus tard, l'art musulman dans son ensemble. Grande unité de style. Le portail gagne en profondeur, la niche est ornée à grand renfort de stalactites. Les fenêtres sont placées dans de larges rainures peu profondes. Le minaret prend une importance de plus en plus grande, il se compose d'étages en retrait les uns par rapport aux autres, chacun ayant une galerie supportée par des corniches à stalactites. L'étage supérieur est couronné d'un bulbe (ex. : mosquée Méhémet Ali au Caire). mosquée est ramenée à des proportions si réduites qu'il est facile de « coiffer » la cour centrale. Le tombeau cesse d'être incorporé à la mosquée pour devenir un édifice isolé. On accumule les ornements sur la façade de la mosquée et sur le minaret. Avec à ses débuts, deux courants : les Mamelouks, indigènes, et les envahisseurs turcs. Ces derniers importent leurs formes traditionnelles imprégnées d'esprit byzantin. Apparaît la mosquée à coupole centrale. Le minaret devient plus fin, revêtu d'un capuchon conique.