La côte atlantique marocaine montre différents visages : belles plages, villes, ports, stations balnéaires, déserts ou bien encore côtes sauvages. Du nord au sud, vous découvrirez notamment la capitale administrative, Rabat, la capitale économique du pays, Casablanca, le plus grand port sardinier du pays à Safi, les remparts d'Essaouira, le port de pêche ou la plage d'Agadir. Des plages ponctuées de villages de pêcheurs, des ports historiques et des villes fortifiées bordent cette côte balayée par les vents. Appelée le « Maroc utile » par les Français, elle abrite Rabat, la capitale de la nation, et Casablanca, le carrefour économique. Toutes deux se distinguent par leur architecture mauresque, leurs élégants cafés et restaurants et un mode de vie libéral, très loin du Maroc traditionnel. À travers les âges, le contrôle de cette côte fut un enjeu crucial pour les envahisseurs. Les Romains, les Espagnols et les Français combattirent tous pour la dominer, laissant des cités entourées de remparts.
Tanger
Côté mer, la belle baie de Tanger et le détroit de Gibraltar qui annonce l'Europe. Côté terre, une ville bigarrée qui lorgne vers le futur derrière les murailles blanches de sa médina. Tanger, habitée par plus d'un million d'habitants, vit cette ambivalence. Et si entre constructions récentes, projet de port Tanger Med et klaxons assourdissants, les intellectuels d'hier auraient bien du mal à retrouver l'ambiance qu'ils venaient y chercher, certains murs respirent encore Matisse ou Bowles, et le visiteur goûtera, dans la médina ou face à la baie magnifique, au charme de la ville. Sa médina, sa kasbah, ses bazars et ses souks comptent parmi les plus animés du pays, et ses plages sont superbes. Au siècle dernier, Tanger est devenu l’un des lieux de prédilection de la jet set internationale. Il faut s'y perdre (rien de plus facile !) pour l'apprécier, sans pour autant passer à côté de ses points forts : le Petit Socco, toujours animé et bordé d’agréables terrasses de café, la Grande Mosquée, la Kasbah, qui domine l’ensemble, et la Légation américaine pour les amateurs d’art. Pour une vue sur le port, rue de la Marine, puis rejoignez le Grand Socco.
Rabat
De son riche passé, Rabat a conservé la trace. Visitez le Chellah, vestiges de la Sala Colonia romaine puis nécropole royale que vous disputeront les cigognes ; admirez la tour Hassan, minaret inachevé témoin d’un projet grandiose voulu par le sultan Yacoub el-Mansour, dont le règne (12e s.) s’accompagna d’un développement sans égal… Et bien sûr, entrez dans la kasbah qui domine la médina. Cité impériale, capitale du Maroc, ville universitaire aussi… Rabat, calme et agréable, est en plein essor et affiche ses ambitions culturelles. Tout près, le mausolée Mohammed V, ouvert aux non-musulmans, renferme le tombeau du roi en onyx blanc dans une salle funéraire surmontée d'une voûte éclairée par des vitraux. Ne manquez pas la nécropole du Chellah en fin d'après-midi. Un minaret aux faïences polychromes se dresse parmi les buissons d'un jardin en terrasse. Ancienne cité romaine abandonnée, le Chellah fut transformée au 13e s. en cimetière royal par les Mérinides. Ici trônent les ruines de Sala colonia, exhumées lors de fouilles qui ont mis au jour les restes d’une fontaine, d’un arc de triomphe et le Decumanus Maximus.
Casablanca
Si la plupart des villes marocaines portent le poids d’un long passé, celle-ci incarne le Maroc moderne et préfigure celui de demain. Cette cité tapageuse, étape indispensable à la connaissance du pays, dont elle est la capitale économique, ne saurait laisser indifférent. Vous ne manquerez pas ses « tours » : le minaret de la mosquée Hassan II, le phare d’El Hank, le Twin Center ; son patrimoine architectural très riche, qui reste encore largement à découvrir ; sans oublier, pour son ambiance, une promenade à pied le long du boulevard de la Corniche. La mosquée Hassan II, dont le minaret culmine à 200 m, fut bâtie en partie sur la mer (1987-1993). Si, sur les 9 ha du site qui peuvent accueillir pas moins de 100 000 fidèles, vous trouverez à la fois des espaces dédiés au culte et d’autres à la culture (comme la bibliothèque ou le musée), c’est la salle de prière qui est la plus impressionnante, par sa taille (2 ha) et par la pureté de sa décoration. L’ensemble est un chef d’œuvre.