L’île de Sal doit son importance à la présence de son aéroport international. Surnommée le « porte-avions du Cap-Vert », elle a surtout une vocation sportive et balnéaire. Sportive car les adeptes de surf y bénéficient d’un spot d’exception. Balnéaire car les amateurs de farniente y trouvent de superbes plages où se la couler douce dans une ambiance décontractée. L’infrastructure hôtelière autour de Santa Maria, la ville principale, est d’ailleurs en pleine explosion. Le reste de l’île, plate et aride, offre des paysages dépouillés à parcourir en véhicule tout-terrain, des sites insolites tels que les anciennes salines de Pedra Lume et des plages sauvages où les tortus luths viennent encore pondre. A Sal, on s’immerge dans le monde capverdien avant de s’inviter à une découverte plus surprenante et authentique de l’archipel. Dans la baie de Buracona, une cavité profonde aux eaux bleutées s’ouvre sur les entrailles. Les plongeurs profiteront pour explorer une vaste piscine sous-marine.
Ile de Sal
La communauté internationale qui regroupe planchistes et surfeurs imprime sa philosophie fun à l’île de Sal et atténue les effets d’un tourisme organisé de type all inclusive. Autour de Santa Maria, les clients des complexes hôteliers, côtoient des visiteurs pratiquant un tourisme plus aventureux. Les planchistes, nomades en quête de nouveaux spots, ont découvert Sal et ont permis au Cap-Vert d’accéder au tourisme.
• La planche, un tremplin pour le tourisme : La médiatisation du wind-surf a incité nombre de pratiquants à sillonner la planète et, dans les années 1980, Sal est entrée dans le « gotha » de la planche. Babette Coquelle, recordwoman de vitesse sur planche, membre de l’équipe de France qui s’est illustrée à l’époque avec Nathalie Simon, est maintenant établie à Sal dans une maison qui fait face à Ponta Preta. Sal a servi de base de départ pour des tentatives de traversée de l’Atlantique sur planche en solitaire par des aventuriers qui ont connu des fortunes diverses.
Santa Maria, premier pôle touristique du Cap-Vert
Le complexe balnéaire qui s’étend à l’est de Santa Maria est le plus actif de l’archipel. Les complexes hôteliers ne cessent de se multiplier. En témoignent les grues qui accueillent le visiteur à l'entrée du village… Mais Santa Maria possède une autre facette : celle d'une petite cité animée au charme intact qui se dévoile quand on pénètre au cœur de ses ruelles. Les Salins du Midi qui y instaura une enclave autonome de France.
• Le village de Santa Maria : Malgré l’expansion immobilière, le village de Santa Maria est resté à taille humaine. La vie locale y est toujours régie par les activités quotidiennes : les enfants sortent de l’école, les pêcheurs rentrent du travail, les femmes en bigoudis discutent sur le pas de leur porte. Arpenter les petites rues pavées de Santa Maria permet au visiteur de s’extraire de l’ambiance touristique et lui donne l’opportunité d’appréhender la réalité capverdienne en découvrant des maisons peintes de couleurs vives, des bars fréquentés par les autochtones.
• Le sel entraîne le peuplement de l’île : L’île de Sal, « le sel », sporadiquement visitée, ne sera peuplée qu’au début du XIXe siècle par des colons et des esclaves issus de Boa Vista. En 1808, les Portugais créent les marais salants de Pedra Lume et construisent le tunnel d’accès. L’histoire des salines ne commence réellement qu’en 1840 et connaît bien des vicissitudes : fermetures, reprises, rachats et nationalisation. L’un des charmes de Santa Maria réside dans son inaltérable vitalité musicale. Funana, coladeira, morna et zouk à l’ambiance légère et festive.
Ile de Boa Vista
Boa Vista, l’île la plus proche du continent africain, doit à cette proximité géographique sa structure géologique. De larges étendues de regs, des monts pelés, des dunes, un petit désert, d’immenses plages idylliques quasiment vierges, bordées par une mer limpide, des espaces qui semblent n’exister que pour de rares élus, lui confèrent une griffe très particulière. Boa Vista, berceau de la morna, abrite des villages paisibles et sa population est louée dans l’archipel pour sa bienveillance. C’est vraiment l’île farniente par excellence mais ce n’est pas encore un pôle balnéaire. Boa Vista reste un havre de paix très convoité et menacé par des projets immobiliers qui risquent de briser un charme indicible.