En Amérique latine, le chercheur d’or va à Cuzco. Sur le continent africain, c’est à Johannesburg qu’il se rend. Enfin l’or, c’était plutôt avant, au début du XXe siècle. Aujourd’hui, on compte plus sur le tourisme pour alimenter le PIB de la troisième agglomération du continent et pour effacer les balafres qu’a laissé la courte histoire de cette terre oubliée aux confins du sud. Petit tour dans cette ville noyée par ses buildings, ses centres commerciaux et ses townships. Du point de vue panoramique au 50ème étage du Centre Carlton, à l'histoire et la culture du Musée Africa, vous ferez l'expérience de la vitalité de Johannesburg pendant cette visite touristique d'une demi-journée. Après vous être imprégné des vues panoramiques du 50ème du Centre Carlton Le sommet de l'Afrique, vous voyagerez en passant par Houghton, la banlieue de Nelson Mandela.
Les différents quartiers de Johannesburg
L’Afrique du Sud, depuis l’arrivée au pouvoir fortement tintée d’espoir du charismatique Nelson Mandela dans les années 90, revendique sa multiracialité. Cette nation « arc en ciel » veut rompre avec son passé, entaché par les politiques ségrégationnistes, et entend mêler dans une communauté multicolore l’ensemble des Noirs, des Blancs et autres couleurs en tout genre. Plus de césures, d’injustices ; voilà le nouvel idéal. Cet idéal se ressent dans les divers quartiers qui divisent Johannesburg. L’histoire a réuni les populations par origine et les a cantonnées dans des zones morcelées. Les Blancs ont quitté le centre-ville et la rigueur de son plan géométrique à la Manhattan pour trouver refuge dans le Nord (quartiers de Sandton et de Randburg qui hébergent les populations aux niveaux de vie les plus élevés au monde), créant ainsi une banlieue huppée aux fortes préoccupations sécuritaires. Les noirs se contentent de migrer vers le sud, remplissant plus les quartiers comme Soweto.
• Braamfontein : La géométrie du plan subsiste mais l’atmosphère est plus estudiantine. C’est ici en effet qu’a été érigée l’University of Witwatersrand, la plus grande du pays avec ses 20 000 étudiants. On peut toutefois se laisser tenter par le campus qui possède la Gertrude Posel Gallery, la Standard Bank Foundation Collection of African Tribal Art (masques, poupées de fertilité ndebele et œuvres en perles), la Jan Smuts House et un planétarium pour un peu de distractions. On préférera filer vers un autre endroit et une autre ambiance : Newtown.
• Le Museum Africa : Le plaisir culturel et l’attablement autour d’un petit verre vous attendent donc dans cette Jo’burg vivante et animée. On peut commencer par le cœur de la zone où trône le Museum Africa. Engouffrez-vous dans les couloirs du musée qui vous aidera à vous immerger dans l’histoire récente du pays et de la ville. La partie « Transformations » se teinte de ludisme en proposant une descente simulée dans une mine d’or pour revivre les tribulations des mineurs du début du siècle. Une collection de peintures et un musée géologique complètent l’offre.
• Soweto Art Gallery : Rien à voir avec la Soweto Art Gallery qui donne à chaque artiste noir contemporain (peintre ou sculpteur) la possibilité de se faire connaître en exposant leurs créations. Une porte d’entrée passionnante dans l’univers des townships. L’énorme Turbine Hall, ancienne centrale électrique, impressionne et est en cours de réhabilitation. Enfin, il reste le Workers’ Museum qui plonge le visiteur curieux dans le monde des travailleurs migrants et donne un aperçu de leurs conditions de travail. Un moyen de s’enquérir de l’atmosphère qui régnait à Jozy.
Soweto
C’est le township (faubourg où les noirs étaient consignés du temps de l’Apartheid) le plus important, le plus dynamique et le plus visité du pays. La preuve avec ces quelques chiffres assez éloquents : une estimation de 4 millions d’habitants (aucun recensement n’a vraiment jaugé la population), une dizaine de kilomètres d’avenues anonymes qui multiplie d’autant les risques de perdition. Mandela Museum, sa notoriété est due en grande partie à son poids historique et à sa « rue aux deux prix Nobel » (Vilakazi St) qui a su attirer deux éminences de taille : Nelson Mandela et Desmond Tutu. Le premier a en effet choisi cette artère pour y construire sa maison qu’il retrouvera dès sa sortie de prison en 1990. C’était là qu’il avait vécu avant ses malheurs carcéraux. Le Mandela Museum rassemble des photographies du président le plus populaire.