Antananarivo déconcerte ! Notamment grâce à son architecture et à son plan d'urbanisme : les hautes et étroites maisons de brique rouge montent à l'assaut des collines dans un désordre qui reste un défi aux règles urbanistiques modernes. Typiques, ces bâtisses ressemblent à des maisons de poupée. Serrées le long d'escaliers abrupts ou de ruelles parfois défoncées qui grimpent ou dégringolent des collines. Parfois, une rizière profite d'un terrain qui a échappé à la construction. Partout, la gentillesse des habitants ajoute encore au charme de la ville. Sa capitale Antananarivo se trouve sur les Hautes Terres centrales et fait partie de l’unité géographique dite de l’Imerina. Une des capitales les plus pittoresques au Monde, Antananarivo le doit à son relief et son histoire. La région dont l’attitude varie en moyenne de 1.000 à 1.500 m offre un paysage de chaînons et de hauts plateaux, de plaines d’alluvions, de complexes volcaniques et de collines chauves par endroits recouverts de pins et d’eucalyptus. Bâtie comme toutes les places fortes au sommet d’une colline, elle s’est étendue sur les collines voisines, pour ensuite en investir les coteaux et viabiliser au fil des siècles les marécageuses en contre bas. L’accueil chaleureux et l’hospitalité reconnue de sa population, la beauté de ses paysages, la diversité de ses sites touristiques et la clémence de son climat invitent le voyageur à la découverte.
La ville haute
Lien entre le centre de Tana et le Rova, il abrite de superbes maisons anciennes aux vérandas débordant de fleurs : Andohalo se donne des allures de ville à la campagne. Au cœur du quartier, la place de la République Malgache était jadis réservée aux kabari et aux cérémonies officielles. C'est ici que fut intronisé Radama Ier et que fut proclamée la République de Madagascar. Sur la place se dressent un temple protestant (1892) et une église anglicane (1883). Sur le côté est de la place, de vieux escaliers tortueux mènent au chemin Ambavahadimitafo.
• Les beautés du métissage : Les Tananariviens veulent avant tout être malgaches tout en étant différents des autres habitants du pays. Volontiers frondeurs, toujours flegmatiques et dotés d'un réel sens de l'humour, ils restent heureux de vivre malgré les difficultés économiques. Parmi leurs principales qualités, il faut souligner la beauté des différents types humains, fruit d'un heureux métissage entre les races extérieures et les peuples indigènes. Les habitants de la capitale n'affirment-ils pas que « les Tananariviennes sont les plus belles filles du monde » ?
• Quartier du lac Anosy : Depuis l'indépendance, la ville s'est étendue vers les rives du lac Anosy, vestige des anciens marais. Plantée de jacarandas, la cuvette du lac offre une belle vue panoramique. Sur un petit îlot, un monument aux morts, dédié aux soldats tombés pour la France au cours de la Première Guerre mondiale a remplacé la poudrière placée sur ordre de Radama Ier. Non loin de là, le quartier Ampefiloha abrite la plupart des ministères. Au sud-ouest, la plaine de Mahamasina accueille le stade municipal, à l'emplacement de l'ancien champ des armées.
La ville basse
Au cœur de la ville basse, Analakely (la « petite forêt ») a été bâti sur des marécages et des rizières. Ayant bénéficié d'un ambitieux plan de développement au début du XXe siècle, il s'articule autour de l'avenue du 26-Juin et de l'avenue de l'Indépendance (également appelée avenue de la Libération ou « araben'ny Fahaleovantena »), au bout de laquelle se dresse la gare ferroviaire. Cette avenue est l'attrait principal du quartier : autrefois plantée de rangées d'arbres, elle conserve un relent de prestige renforcé par la présence de beaux immeubles à arcades et terrasses.
• Quartier du Zoma : Jusqu'à il y a peu, le « zoma » était l'un des plus vastes marchés en plein air du monde. Il a été déplacé au camp Pochard avant l'ouverture des Jeux de la francophonie, en 1997. Un nouveau zoma s'est installé à Petite Vitesse, le long de la gare. Ce marché est une profusion de légumes, fleurs, vaisselle, viande, épices, tissus, plantes médicinales, meubles… La foule est dense, mais l'atmosphère reste bon enfant. Le marché de Camp Pochard, de l'autre côté de la gare, est intéressant, enrichi par des artisans qui y proposent leur production. Au nord-est du centre-ville, le marché d'Andravoahangy vaut le détour. Les meilleurs artisans brodeurs, tailleurs de pierre, ébénistes s'y trouvent.