Tour à tour surnommée côte de la Vanille, côte des Pirates ou côte du Palissandre, la longue côte orientale de Madagascar, ancien repaire de flibustiers, est l'une des régions les plus verdoyantes du pays. Bénéficiant de fortes pluies du début décembre à la fin du mois de mars, elle est riche de belles forêts tropicales et de longues plages bordées de diverses variétés de palmiers. Elle est aussi riche de sa population : les Betsimisaraka (« Ceux qui ne se séparent pas »), qui sont l'une des plus jeunes ethnies du pays. À Madagascar, la variété des paysages, des hommes et de leurs origines donnent le ton. À l’intérieur du pays, les terres se dénudent peu à peu, les fleuves charrient la latérite rouge tandis que les collines et les maisons traditionnelles de pisé font le charme des Hautes Terres. Sur la côte est, la pluie, les vents et le souvenir des pirates européens confèrent une histoire à la Joseph Conrad. Les Malgaches cultivent les traditions de peuples venus d'Indonésie et d'Afrique.
Maroantsetra
Avec ses allures de ville du bout du monde, Maroantsetra a tout d'une cité tranquille, se languissant au fond de la baie d'Antongila. Toute l'activité s'y déroule au fil de sa rue principale et pour ainsi dire unique, bordée de petites maisons peintes dans les tons pastel. Malgré son climat difficile (près de 3 000 mm de pluie par an), Maroantsetra séduit les voyageurs : au nord et la côte de la Vanille, en bateau dans la baie d'Antongila.
• Parc national de Masoala : A 30 km environ à l'est de Maroantsetra, à pied : pas de route, des sentiers uniquement. Ouvert toute l'année. Entrée payante soumise à autorisation. Couvrant près de 300 000 ha au cœur de la péninsule, Masaola est le plus grand parc national de l'île. Le site est de toute beauté et intègre la plus belle forêt tropicale humide du pays, prolongée par un parc marin. Autres attraits : sa large variété de palmiers et ses nombreuses espèces d'orchidées. Il est le repère de plusieurs espèces de lémuriens ( certaines rares telles le maki vari roux).
Ile Sainte-Marie
Les Malgaches l'appellent Nosy Boraha, mais on la connaît sous le nom d'île Sainte-Marie. Ile refuge et véritable paradis pour les plongeurs, c'est aussi une île séduction : ses longues plages frangées de cocotiers, ses récifs coralliens, sa forêt tropicale et une histoire riche en rebondissements en font une étape incontournable. Attention : malgré un développement touristique qui n'est pas toujours très structuré, l'île joue à merveille de ses charmes et de ses attraits. En la quittant, on y laisse toujours une part de son âme et de son cœur...
• Ambodifotatra : « Capitale » insulaire, Ambodifotatra s'éveille principalement les jours de marché, dans lequel on peut trouver toutes sortes de curiosités. Quelques bâtiments et monuments valent par ailleurs la visite. Datée de 1857, l'église catholique est la plus ancienne du pays et possède un autel en fonte, cadeau de l'impératrice Eugénie. Deux tombes méritent également le détour : celle de Sylvain Roux, premier attaché commercial de France, et celle de François-Fortuné Joachim Albrand, décédé en 1826. Son épitaphe reste significative des premiers colons.
Tamatave (Toamasina)
Premier port malgache, deuxième ville du pays et « capitale » de l'Est, Tamatave (« Toamasina » ou « eau salée ») vit au rythme des cyclones, des pluies de l'été austral et d'une activité portuaire modulée par une nonchalance toute tropicale. Tamatave accueille 75 % du trafic maritime marchand et un grand nombre de visiteurs. S'étendant au long d'une bande côtière, la ville souffre de son succès : les déchets de viande rejetés en mer par l'abattoir local attirent les requins, qui rendent toute baignade impossible ; le port attire les aventuriers venus de tous les horizons.
• Grands boulevards : Tamatave est la cité côtière la mieux préservée du pays. Ses allures un peu grandiloquentes contrastent avec son ambiance parfois un peu encanaillée. La ville déploie de larges avenues bordées de palmiers et de flamboyants où se mêlent en une joyeuse pagaille vélos, pousse-pousse et piétons. L'avenue de l'Indépendance mène le promeneur tout droit vers le front de mer. Il débouche sur la place de la République et le boulevard Ratsimilaho qui, offrant une splendeur un peu fanée mais séduisante, longe avec nonchalance le bord de mer.