Malgré un passé historique prestigieux, l'ouest de Madagascar souffre de plusieurs handicaps : la déforestation et les mauvaises voies de communication. Tout n'est pourtant pas négatif : cette partie du pays possède d'incontestables centres d'intérêt culturels et naturels. Avec ses ambiances déjà africaines, la région mérite d'être découverte presque en pionnier. A l'embouchure de la rivière qui lui a donné son nom, face au canal du Mozambique, Morondava offre dix mois d'ensoleillement sur douze. La ville mérite l'escale ! Contrairement à ce qui se passe ailleurs à Madagascar, les pêcheurs ont conscience d'être des professionnels. Tôt le matin, on les voit revenir du large avec leurs prises : thons, merlans, parfois un requin. Arrivés au fleuve, les porteurs de reliques observent un temps d’arrêt puis s’engagent dans l’eau au-dessus de la ceinture.
Mahajanga (Majunga)
Orange ! La couleur de la rivière Betsiboka à l'embouchure de laquelle est plantée Mahajanga (ou « Majunga », dont le nom signifie « la ville des fleurs » ou « la ville de la guérison ») est quasiment orange. Passant sans transition d'un beau vert clair au roux le plus boueux. A croire qu'en cours de route elle s'est chargée de toute la latérite de l'« île Rouge ». Boueuse et tourmentée, la rivière se déverse dans le canal du Mozambique au gré d'un estuaire qui s'étire sur plus d'une vingtaine de kilomètres. Mahajanga, troisième cité du pays, est un port de renom.
• La vieille ville : Elle semble assoupie, le délabrement des bâtiments ne choquant visiblement personne. Les abords de la Corniche sont les plus intéressants. On y découvre, entre autres, un superbe baobab que l'on dit vieux de plus de 700 ans. Il est planté sur le « boulevard de la mer », qui se poursuit agréablement en surplombant le rivage, ombragé grâce aux palmiers et aux cocotiers. En remontant ce « boulevard maritime », on aboutit à la plage de la ville. Contrairement à la côte est, la baie de Mahajanga permet les loisirs nautiques : pas de requins et barracudas.
Morovoay
On s'aperçoit tout de suite que Morovoay est une ancienne capitale boina : elle est construite autour d'un marché où les étals de légumes côtoient les marchands de tissus et les bœufs. La ville est d'ailleurs toujours réputée pour son marché aux zébus, qui se déroule chaque vendredi. Ecrasée sous le soleil, Morovoay (dont le nom signifie « là où il y a des crocodiles ») est surtout devenue un port fluvial planté au cœur d'une fertile région de rizières. C'est une cité d'ambiances. Morovoay est le point de départ pour les excursions en pirogue vers Mahajanga.
• Réserve naturelle d'Ankarafantsika : La réserve naturelle d'Ankarafantsika s'étend sur plus de 130 000 ha. Elle n'est plus, comme jadis, un repaire de brigands. De manière plus pacifique, elle abrite de beaux exemples de la flore typique à cette région mais aussi énormément d'animaux, depuis quelques flamants jusqu'à des sangliers, en passant par des lémuriens et des singes qui sont protégés, ou des oiseaux endémiques comme le pygargue de Madagascar. Il est connu pour ses lacs, dont le lac Ravelobe, refuge d'oiseaux aquatiques et de crocodiles.
Morondava
A l'embouchure de la rivière qui lui a donné son nom, face au canal du Mozambique, Morondava offre dix mois d'ensoleillement sur douze. La ville mérite l'escale ! Contrairement à ce qui se passe ailleurs à Madagascar, les pêcheurs ont conscience d'être des professionnels. Tôt le matin, on les voit revenir du large avec leurs prises : thons, merlans, parfois un requin. Sur les plages des environs, on peut tomber sur un campement de pêcheurs à côté duquel les pirogues à balanciers sont alignées, dans l'attente de la prochaine marée. Leurs filets mis à sécher, les marins utilisent des tiges de jonc pour se construire des petites cases qui les protègent des rayons du soleil. En ville, le quartier d'Avaradrova-Ambariotelo accueille également les pêcheurs. Ici, les gens vivent avec la mer, de la mer et par la mer. Morondava doit cependant faire face à un réel danger : l'ensablement. La mer érode tout le littoral sablonneux de la région. Certains villages de pêcheurs ont disparu. Bevondro a été englouti vers 1820, et de Nosimiantroka, qui a été rayé de la carte. Et la plage, large de 5 km au début du XXe s, mesure 100 m aujourd'hui.